EP1044309B1 - Dispositif economiseur pour chasse d'eau - Google Patents

Description

L'invention concerne les dispositifs destinés à réduire la consommation dans les chasses d'eau de WC.

Un des problèmes qui se pose actuellement avec acuité dans le monde est la réduction des réserves en eau potable et, parallèlement, le traitement des eaux usées.

Bien que de plus en plus d'industries et de particuliers aient pris conscience de cet état de chose, des initiatives sur ce terrain se trouvent entravées par la vétusté des appareillages et des installations.

Les toilettes utilisant des chasses d'eau traditionnelles représentent un exemple typique de gaspillage, la quantité d'eau utilisée pour obtenir un balayage efficace de la cuvette étant souvent disproportionnée par rapport aux besoins réels des utilisateurs.

Un certain nombre de fabricants ont ainsi inscrit dans leur gamme des chasses d'eau à double détente permettant à l'usager d'utiliser un réservoir partiel ou complet. Le fabricant est évidemment obligé pour commercialiser des chasses d'eau efficaces, de prévoir une solution maximaliste procurant un résultat efficace quelles que puissent être les conditions d'utilisation.

Il est donc difficile ou voire impossible de moduler chaque WC en fonction des besoins personnalisés de chaque ménage. De surcroít, la double commande est rarement d'un emploi facile et explicite. La seule réelle possibilité de réglage qui est laissée à l'utilisateur est celle du niveau maximum du réservoir ce qui n'est possible que dans une relativement faible mesure. De surcroít, le niveau de l'eau étant abaissé, le centre de gravité de la masse d'eau est déplacé vers le bas d'où une baisse de l'énergie potentielle accumulée dans le réservoir et une perte d'efficacité conséquente.

Divers dispositifs ont été développés pour réduire le volume de l'eau en réduisant le volume du réservoir proprement dit.

Des systèmes mécaniques tels que développés par exemple dans le US 4 128 906 présentent souvent le désavantage d'un manque d'universalité: ils ne s'adaptent qu'à un nombre restreint de réservoirs et ils se révèlent vulnérables aux dépôts calcaires.

De nombreux dispositifs sont basés sur l'usage de récipients ou de poches en plastique, souples épousant plus ou moins la forme de la paroi intérieure du réservoir. A l'usage, ces dispositifs se révèlent peu performants car ils finissent par entraver le bon fonctionnement du mécanisme de remplissage ou d'évacuation de l'eau. Parmi ces dispositifs, on peut relever notamment ceux décrits dans FR-2 683 562 et GB-2 276 861, GB-2 249 325.

D'autres systèmes se réduisent à l'introduction dans le réservoir de volumes pondéreux (fonte, brique, ...) ou encore des structures complexes (US 3 982 282) d'une mise en place délicate en raison de leur poids et de leur forme généralement peu appropriée.

La fonction de ces dispositifs n'est bien sûr pas à confondre avec celle de doseurs de produits aromatiques ou désinfectants à suspendre dans les réservoirs de chasse, tels que décrits dans DE-U-8700305. Ce dispositif doseur à suspendre, fermé par un couvercle, comprend une chambre contenant un lest et une chambre renfermant un produit désinfectant ou aromatique à solubilité contrôlée dans l'eau.

On a donc cherché à mettre au point un système à la fois efficace et facile à mettre en oeuvre.

Un but de l'invention est la mise sur le marché d'un dispositif aisé à mettre en place, qui puisse s'adapter à la quasi totalité des réservoirs de chasses, quelle qu'en soit l'origine ou le fabricant.

Un autre but de l'invention est que ce dispositif offre une grande stabilité dans le temps et ne risque pas de se déplacer dans le réservoir.

Un autre but est que ce dispositif puisse être installé par une personne peut douée en mécanique.

L'objet de l'invention est un dispositif économiseur d'eau pour réservoir de chasse d'eau qui comprend une pluralité d'unités de base empilables et lestées, chacune de ces unités de base comprenant :

• une forme creuse sensiblement prismatique à axe vertical présentant, en position d'emploi, une face supérieure ouverte, apte à réserver un volume d'eau,
• des faces latérales, celle-ci comportant des moyens d'emboítement aptes à coopérer pour solidariser entre elles ces unités de base, la largeur et la longueur de ces unités étant un multiple d'une valeur modulaire M, au moins une ouverture calibrée étant ménagée à la base de chacune de ces unités, de façon à laisser s'écouler une partie du volume d'eau réservé, de façon à assurer un débit d'eau évitant la stagnation.

Ce dispositif est de préférence réalisé en un matériau rigide moulé, tel qu'un matériau polymère choisi notamment parmi les polyamides, les polypropylènes, les polystyrènes.

La forme prismatique est, de préférence, un parallélépipède. Suivant une autre forme préférée, il s'agit d'un prisme à base hexagonale ou octaédrique.

Le lestage des unités de base est, de manière avantageuse, réalisé au niveau de la face inférieure de l'unité.

Les moyens d'emboítement comprennent avantageusement des échancrures et des tenons et/ou des bossages faisant saillie par rapport à la face inférieure de chaque unité de base.

Des goulets de débordement sont de préférence ménagés près de l'arête supérieure des parois latérales.

Si les moyens d'emboítement comprennent des bossages, des échancrures et des tenons, les goulets de débordement correspondent avantageusement à la différence de hauteur relative entre ces échancrures et des tenons.

Le dispositif peut comprendre des moyens de solidarisation aptes à fixer au moins une unité de base à un élément fixe d'un réservoir de chasse d'eau.

Le principe fondamental du dispositif de l'invention est de remplacer une partie du volume d'eau d'un réservoir de chasse par un volume "captif" à écoulement lent, de façon telle que pratiquement seul le volume d'eau extérieur au dispositif selon l'invention est évacué vers la cuvette lorsque la chasse est actionnée.

Suivant un mode d'exécution avantageux, le lest de certaines de ces unités emboítables renferme un matériau magnétisé, de façon à prévenir la formation de dépôts calcaires.

D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront de la description ci-après d'une forme de réalisation particulière, référence étant faite aux dessins annexés dans lesquels

• la Fig 1 est une vue en perspective d'une des unités formant le dispositif.
• la Fig 2 est une autre vue en perspective, avec arrachement, de l'unité de la Fig 1
• les Fig 3, 4 et 5 montrent, en vue latérale, différents modes d'assemblage possible des unités de base formant le dispositif.
• la figure 6 est une vue en perspective d'une autre forme d'exécution de l'invention.

Le dispositif est constitué par une pluralité d'unités de base 1. Chacune de ces unités 1 assume aux Fig. 1 à 5 la forme d'un parallélépipède creux, ouvert à sa face supérieure.

La face inférieure 2 qui est destinée à être orientée vers le fond d'un réservoir de chasse d'eau, comporte des alvéoles 3 destinées à l'introduction d'un matériau de lestage 4.

La fig 2 montre une telle alvéole 3 ouverte, non remplie, mais il est évident qu'une telle alvéole 3 peut être fermée, le matériau destiné au lestage 4 étant noyé dans l'alvéole 3.

L'unité de base 1 comporte, des bossages 9 faisant saillie par rapport à sa face inférieure 2, et près des bords inférieurs et supérieurs de ses faces latérales 5, 6, des moyens d'emboítements 7, 8 qui ont, sur la figure représentée, la forme d'échancrures 7 et de tenons 8.

Les tenons 8 sont disposés sur les flancs des bossages 9.

Les dimensions, des bossages 9, des tenons 8 et échancrures 7 permettent d'insérer une unité de base 1 exactement dans la partie supérieure d'une autre unité 1, réalisant une solidarisation efficace des unités de base 1 entre elles.

La base de chaque unité de base comporte au moins un orifice 10, ces orifices 10 sont situés en un point quelconque de la base et peuvent notamment traverser les alvéoles 3 comme représenté à la Fig 1.

Ces orifices 10 assurent un rôle non négligeable dans l'utilisation du dispositif de l'invention.

L'utilisateur a en effet la possibilité d'assembler les unités de base 1 tant avec le réservoir de chasse plein que vide, selon ce qui lui parait le plus pratique.

Si le réservoir est plein, la présence des orifices 10 permet à chaque unité 1, de s'enfoncer sous l'effet de son poids propre, sans qu'il soit nécessaire de vaincre la poussée d'Archimède, pour venir reposer au fond du réservoir ou s'emboíter sur un autre élément.

La longueur et la largeur des unités de base 1 sont déterminées en multiples d'une valeur modulaire M. Les éléments représentés aux Fig 1 et 2 ont ainsi une largeur M et d'une longueur 2 M, ce qui permet d'assembler deux modules, au choix, en empilement direct, en empilement décalé, ou en empilement croisé comme montré respectivement aux Fig 3, 4 et 5.

On notera qu'outre la forme parallélépipédique représentée aux figures 1 à 5, on peut utiliser d'autres formes modulaires à axe vertical, telles que des prismes notamment à base hexagonale ou octaédrique (voir Fig. 6).

En conséquence, il est possible de disposer dans pratiquement tous les réservoirs de chasses d'eau disponibles sur le marché une structure formée d'unités de bases 1 solidarisées, capable de "réserver" un volume d'eau à la demande, et ce sans entraver le fonctionnement des mécanismes contenus dans ces réservoirs.

Les échancrures 7 et les tenons 8 alliés aux bossages 9 permettent un assemblage efficace avec une perte de place minimum, sans qu'il se produise de compression de fluide dans un volume fermé.

On remarquera que la profondeur des échancrures 7 est légèrement supérieure à la hauteur des tenons 8. Des goulets de débordement sont ainsi ménagés entre deux unités de base superposées.

Lorsque la chasse d'eau est actionnée, une certaine proportion du volume d'eau réservé dans chaque unité de base s'échappe par le ou les orifices 10 et ruisselle le long des parois latérales 5,6 par la base des échancrures 7, évitant une stagnation du volume d'eau réservé et, en conséquence, la formation d'algues ou de moisissures.

On conçoit que les bossages 9 représentés ici de forme carrée peuvent assumer notamment la forme d'octaèdre. Les unités de base 1 suivant l'invention peuvent aussi présenter la forme de parallélépipèdes à pans coupés, ce qui, en combinaison avec la forme des bossages 9 décrite ci-dessus, permet des assemblages à 45°.

On peut également utiliser des éléments de base de longueur égale à 3M ou davantage. Enfin, des barrettes présentant des moyens de fixation de forme adaptée notamment aux échancrures 7 permettent de solidariser un ou plusieurs empilement d'unités 1 à la paroi du réservoir.

Les dimensions des unités de base 1 sont choisies de façon à ce que le dispositif puisse être adapté aisément à la plupart des réservoirs de chasses disponibles sur le marché, sans venir altérer le fonctionnement des divers mécanismes présents dans les réservoirs. Les essais pratiques montrent toutefois que l'on obtient d'excellents résultats avec une capacité en eau de 0,25 à 0,3 litres par unité de base.

L'assemblage et le désassemblage des unités de bases étant extrêmement simple, l'utilisateur peut déterminer lui-même par quelques essais le nombre d'unités correspondant à une utilisation optimale, l'économie en eau pouvant atteindre 30%.

Le lest 4 placé dans les unités peut être formé de différents matériaux. On peut notamment utiliser un matériau à propriétés magnétiques, la présence d'un champ magnétique au sein de la masse d'eau prévenant la formation de dépôts calcaires. En fonction des configurations, il n'est pas nécessaire que toutes les unités de base 1 utilisées pour former un assemblage comprennent des masses magnétiques.

Claims (10)

1. Un dispositif économiseur d'eau pour réservoir de chasse d'eau caractérisé en ce qu'il comprend une pluralité d'unités de base (1) empilables et lestées,

   chacune de ces unités de base (1) comprenant une forme creuse sensiblement prismatique à axe vertical présentant, en position d'emploi, une face supérieure ouverte, apte à réserver un volume d'eau,

   les faces latérales de cette unité de base (1) comportant des moyens d'emboítement (7,8,9) aptes à coopérer pour solidariser entre elles ces unités de base (1),

   la largeur et la longueur de ces unités étant un multiple d'une valeur modulaire M,

   au moins une ouverture (10) calibrée étant ménagée à la base (2) de chacune de ces unités (1) de façon à laisser s'écouler une partie du volume réservé.
2. Dispositif suivant la revendication 1 caractérisé en ce qu'il est réalisé en un matériau rigide moulé.
3. Dispositif suivant la revendication 2 caractérisé en ce que ce matériau est un matériau polymère.
4. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que la forme prismatique est un parallélépipède.
5. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que les moyens d'emboítement (7,8) comprennent des échancrures (7) et des tenons (8).
6. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que les moyens d'emboítement comprennent des bossages (9) faisant saillie par rapport à la face inférieure de chaque unité de base (1).
7. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que des goulets de débordement sont ménagés prés de l'arête supérieure des parois latérales (5, 6).
8. Dispositif suivant la revendication 7 caractérisé en ce que, les moyens d'emboítement (7,8) étant des échancrures (7) et des tenons (8), les goulets de débordement correspondent à une différence de hauteur relative entre ces échancrures (7) et des tenons (8).
9. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de solidarisation aptes à fixer au moins une unité de base (1) à un élément fixe d'un réservoir de chasse d'eau.
10. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'au moins une unité de base (1) comprend un matériau de lestage magnétisé.

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