Composition cosmétique ou pharmaceutique/ notamment dermatologique, contenant de l'oxyacanthine, en particulier destinée à stimuler la pousse des cheveux ou à retarder leur chute.
La présente invention concerne essentiellement une co po- sion cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, conte¬ nant de l'oxyacanthine, en particulier destinée à stimuler la pousse des cheveux ou à retarder leur chute. L'oxyacanthine peut être utilisée telle quelle ou sous forme de dérivés, en particulier un dérivé acylé, tel que le dérivé acétyle ou propionyle, ou un dérivé alkylé tel que méthyle, ou de ses sels, en particulier ses sels d'addition d'acide. En particulier, il s'agit des dérivés au niveau du groupe hydroxy phénolique de l'oxyacanthine, qui est généralement numéroté en position 12' du squelette oxyacanthane, st-on La nomenclature utilisée dans Chemical Abstracts. L'oxyacan¬ thine peut être utilisée seule ou en combinaison avec au moins une saponine. L'oxyacanthine peut être extraite d'une plante, notamment choisie parmi Les espèces suivantes : Berberis, Mahonia, Laurelia, CoccuLus et Xanthorhiza, ou peut se présenter sous forme d'extrait de cette plante.
En particulier, les plantes du genre Berberis sont bien connues notamment étant donné Leur caractère commun et le fait qu'elles poussent sur La plus grande partie de l'Europe, notamment en Angleterre, en Afrique du Nord, et en Asie tempérée. C'est une plante qui est également utilisée dans les jardins à titre ornemental. Il est connu que les plantes du genre Berberis contiennent de nombreuses substances actives et principalement de la berbérine. Parmi les autres substances, on connaît l'oxya¬ canthine. L'oxyacanthine a déjà été décrite comme ayant un effet antitumoral dans le document Chem. Pharm. Bull-, (1976), vol. 24, n° 10, pages 2413-20, et comme agent actif dans les maladies hépa- tobiliaires, voir Le document RO-63427.
Selon la présente invention, il a été découvert de manière surprenante que l'oxyacanthine, ou ses dérivés ou sels,
présentait une bonne efficacité sur la prolongation de La phase de pousse active du poil (phase anagène), et, par conséquent, pouvait ralentir la chute des cheveux. Il a été découvert, en outre, que l'oxyacanthine, ou ses dérivés ou sels, posssédait une activité sur le prurit, notamment Le prurit du cuir chevelu qui accompagne souvent Les affections ducheveu.
Ainsi, La présente invention a pour but de résoudre le nouveau problème technique consistant en La fourniture d'une nou¬ velle formulation d'une composition cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, présentant une bonne efficacité sur La pousse des cheveux, Le ralentissement de Leur chute, ainsi que sur Le prurit.
La présente invention a également pour but de résoudre ce nouveau problème technique en proposant une nouvelle formulation d'efficacité accrue, par la mise en oeuvre d'effets de combinaison de substances actives.
La présente invention permet de résoudre ces nouveaux problèmes techniques pour La première fois, de manière satisfai¬ sante, fiable, peu coûteuse et donc utilisable à l'échelle indus- trîelle.
Ainsi, selon un premier aspect, La présente invention fournit une composition cosmétique, en particulier destinée à stimuler La pousse des cheveux, à retarder Leur chute, ou à com¬ battre Le prurit, notamment Le prurit du cuir chevelu, caractérisée en ce qu'elle comprend, à titre d'ingrédient actif, une quantité cosmétiquement efficace d'oxyacanthine, de L'un de ses dérivés ou sels, en particulier les dérivés au niveau du groupe hydroxy phénolique de l'oxyacanthine, de préférence de formule (I) suivante :
dans laquel le :
R représente un atome d'hydrogène (oxyacanthine) ou un radical acyle en C_-C12, ou une chaîne hydrocarbonée en C..-C..,, ou un de ses sels d'addition d'acide, en particulier cosmétiquement acceptable, ou un extrait de plante contenant l'oxyacanthine ou l'un de ses dérivés tels que précédemment définis.
On notera que Les dérivés d'oxyacanthine présentent géné- ralement l'avantage d'être p us stables que l'oxyacanthine elle- même.
Selon une variante de réalisation particulière, la chaîne hydrocarbonée et Le radical acyle peuvent être saturés ou non, linéaires, ramifiés ou en partie cycliques, notamment aromatiques. Selon une variante de réalisation avantageuse, R repré¬ sente en particulier un radical éthyle, hexyle, décyle, acétyle, propionyle, butanoyle, hexanoyle, octanoyle ; encore mieux méthyle, acétyle ou propionyle.
Une synthèse des dérivés alkylés a notamment été décrite dans Le document JP-02-111 777 relatif à des agents anticancéreux.
Le dérivé méthyle (R≈méthyle) peut être soit synthétisé suivant Le procédé décrit plus loin, ou selon le procédé décrit par
P. OUTE et al., dans Phytochemistry 1988, volume 27, n° 2, pages 655-657, soit encore extrait à partir de plante, notamment de Berberis cretica, Berberis pseudambalata, B. stolonifera, Berberis Laurina, Laurelia sempervirens ou Mahonia repens.
Les dérivés acylés, tel qu'en particulier acétate et propanoate, peuvent être préparés selon un procédé classique d'acy- lation, tel que celui décrit par P. DUTE et al. dans Phytochemistry
1988, volume 27, n 2, pages 655-657, ou dans Le document JP-03-68578.
En particulier, pour acétyler la fonction hydroxy phéno- Lique de l'oxyacanthine, on dissout l'oxyacanthine dans du dichlo- rométhane, on ajoute 10 équivalents d'anhydride acétique, 1 équi¬ valent de pyridine en présence également de p-diméthylaminopyridine comme catalyseur. Après dilution dans du dichlorométhane, on Lave par de L'eau alcaline pour éliminer Les pyridines, puis par de L'eau acide pour éliminer l'excès d'anhydride acétique. On concen¬ tre la phase organique, puis on prépare de manière classique le chlorhydrate de l'acétate d'oxyacanthine qui précipite. Selon un mode particulier de réalisation, La composition telle que précédemment définie contient du sulfate d'oxyacanthine ou un mélange de sulfates de bases tertiaires incluant Le sulfate d'oxyacanthine, ce mélange étant généralement préparé à partir d'un extrait de plante. Suivant un autre mode de réalisation particulier de
L'invention, L'extrait de plante précité est un extrait de plante choisie parmi les espèces suivantes : Berberis, en particulier : B. a urensis Rupr., B. boliviana Lechl-, B. bumeliaefolia Scheid., B. buxifolia, B. chingii Cheng., B. coriaria, B. cretica, B. dîelsiana Fedde., B. integerπ'ma, B. julianea Schneid-, B. koreana Palîb-, B. Lauπ'na, B. nummularia, B. obLonga, B. orthobotrys, B. paucidentata Rusby, B. polyantha Hemsl., B. poiretii Schneid., B. pseudambalata, B. sargentiana Schneid., B. silva-taroucana Schneid., B. soulieana Schneid., B. stoLonifera, B. vernae Schneid., B. vulgaris ou épine vinette, B.wilsonae HemsL; Mahonia, en particulier : M. repens, M. aquifolia ; Laurelia, en particulier : L. sempervirens ; CoccuLus, en particulier : C. lauπ'folius ; Xanthorhiza, en particulier : X. simplîcissima.
Les parties de plante utilisées pour La préparation dudit extrait sont Les feuilles, les tiges, Les racines, Les baies, et de préférence l'écorce des tiges ou des racines.
Selon une variante préférée, l'extrait précité est un extrait de Berberis à l'exclusion de Berberis thunbergii, de pré¬ férence choisi parmi Berberis vulgaris, B. cretica, B. pseudamba¬ lata, B.. stolonifera, B. Laurina, en particulier un extrait d'écorce de racines de cette plante.
Selon un mode de réalisation avantageux, la concentra- tion pondérale en oxyacanthine, en l'un de ses dérivés ou en l'un de ses sels d'addition d'acide ou d'extrait de plante en contenant précités, par rapport au poids total de la composition, est comprise entre 0,001 % et 5 %,de préférence entre 0,01 % et2 %. Selon un deuxième aspect, La présente invention fournit une composition cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatolo¬ gique, en particulier destinée à stimuler la pousse des cheveux, à retarder leur chute, ou à combattre Le prurit, notamment Le prurit du cuir chevelu, caractérisée en ce qu'elle comprend, à titre d'ingrédient actif, une quantité cosmétiquement ou pharmaceutique- ment efficace d'une association constituée par l'oxyacanthine, ses dérivés ou ses sels, de préférence de formule (I) précitée ou L'un de ses sels d'addition d'acide, en particulier cosmétiquement ou pharmaceutiquement acceptable, ou d'un extrait de plante en conte¬ nant, et au moins une saponine. Suivant un mode de réalisation particulier, le sel d'addition d'acide et l'extrait de plante précités sont tels que définis précédemment.
Suivant un mode de réalisation avantageux de l'invention, la saponine précitée est choisie parmi Le groupe des saponines stéroïdiques, notamment Les saponines à sapogenine du type "diosgénine" et celles à sapogenine du type "sarsapogénine", et des saponines triterpéniques, notamment Les saponines à sapogenine de structure "oléanane", telles que l'acide oléanolique, l'acide médicagénique, Le sapog il ou l 'hédéragénine, et celles à sapogé- nine de structure "ursane", telles que l'acide ursolique ou l'acide asiatique.
Selon une variante préférée, La saponine utilisée pour La mise en oeuvre de la présente invention est extraite de L'une des plantes suivantes : Trîbulus terrestris, Dioscorea, SmiLax excelsa, Paris polyphylla. Cornus florida. Yucca, SmiLax aristolochiaefolia, Asparagus offîcinalis, Hedera hélix, Medîcago - en particulier Hedîcago sativa ou Luzerne -, Centella asiatica, Trigonella fenugrae.cu .
Suivant une variante avantageuse, La composition précitée contient un mélange de saponines extrait de l'une des plantes pré- citées, en particulier de Hedicago sativa.
Suivant un mode de réalisation avantageux, La concentra¬ tion pondérale en oxyacanthine, ses dérivés ou en l'un de ses sels d'addition d'acide précités, par rapport au poids total de La com¬ position, est comprise entre 0,001 % et 5 %, de préférence entre 0,01 % et 2 %.
Suivant un mode de réalisation avantageux de l'invention, les proportions relatives d'oxyacanthine ou de l'un de ses sels d'addition d'acide ou d'extrait de plante en contenant et d'une saponine ou d'un mélange de saponines précités peuvent varier dans de larges limites. Il est préféré des rapports relatifs de 10/1 à 1/10 en poids. De préférence, ce rapport est de 1/1 en poids.
Pour la mise en oeuvre de la présente invention, on peut utiliser de l'oxyacanthine disponible dans Le commerce, en parti¬ culier sous forme de sel d'addition d'acide, tel que le sulfate disponible par exemple auprès de la Société EXTRASYNTHESE Genay- France.
Les dérivés d'oxyacanthine de formule (I) précitée peuvent être préparés de manière classique par des procédures de synthèse bien connues à l'homme de l'art dont les principales ont été précédemment énoncées. L'homme de l'art pourra également se reporter à L'exemple de synthèse donné plus loin.
On peut également obtenir l'oxyacanthine, ses dérivés, ou un sel d'addition à partir d'une plante, telle qu'une plante de l'une des espèces précitées, en particulier de l'espèce Berberis. Certains procédés d'obtention ont été décrits, par exemple par
A. ORECHOW dans Archiv der Pharmazie (1933) 271, 323-27 ou par P. PETCU et T. GCŒNA dans Planta Medica (1970) _8_ (4), 372-5.
En particulier, pour obtenir un mélange de bases ter¬ tiaires, incluant L'oxyacanthine, à partir d'une plante telle que précédemment définie, on peut opérer selon Le procédé suivant. La matière végétale préalablement broyée est humectée par de l'ammo¬ niaque à 25 %. Le tout est laissé en macération en présence d'acé¬ tate d'ethyle, à raison de 35 parties de solvant, pour une partie de matière végétale environ, pendant 24 h. On effectue ensuite une lixiviation avec l'acétate d'éthyLe. On épuise ensuite La phase organique par une solution aqueuse diluée d'acide sulfurique à 2 %. La phase aqueuse obtenue est alors alcalinisée par l'ammoniaque en présence de chloroforme. On décante. La phase aqueuse est ensuite à nouveau extraite par du chloroforme. Les phases chloroformiques sont réunies, puis Lavées à L'eau et séchées. Le chloroforme est ensuite évaporé et on obtient ainsi un mélange de bases terti aires incluant l'oxyacanthine.
A partir de ce mélange, on peut préparer un sel d'addi¬ tion d'acide de ces bases, notamment un sulfate, en opérant de la manière suivante.
On introduit Le mélange de bases obtenu par Le procédé précédemment décrit dans une quantité d'acétone suffisante pour Le dissoudre. La solution est acidifiée à pH 3 par de l'acide sulfu¬ rique concentré, ce qui provoque La précipitation des bases sous forme de sulfates. Après filtration, les cristaux sont dissous dans du éthanol. La solution méthanolique est ensuite évaporée à sec. On obtient ainsi un mélange de sulfates de bases terti aires, solubles dans l'eau, incluant le sulfate d'oxyacanthine.
Selon encore un mode de réalisation particulier de l'invention, l'extrait de plante précité contenant l'oxyacanthine est obtenu par Le procédé d'extraction suivant. On extrait la matière sèche, constituée de préférence d'écorce de racine de La plante précédemment définie, au moyen d'un solvant choisi parmi le groupe constitué par : les alcools comportant de préférence de 1 à 4 atomes de carbone, les esters organiques comportant de préférence de 3 à 6 atomes de carbone ; ou d'un solvant mixte à base d'un
mélange quelconque des solvants précités, ou d'un mélange hydro- alcoolique.
Avantageusement, le solvant d'extrait primaire est le méthanol, L'éthanol, l'acétate d'ethyle, un mélange méthanoL-eau ou un mélange éthanol-eau.
Le rapport de la matière végétale à L'agent d'extraction est généralement compris entre 1:5 et 1:20 parties en poids, mais il est de préférence d'environ 1:10 parties en poids.
Par ailleurs, il peut être avantageux d'alcaliniser la matière sèche avant de procéder à l'extraction primaire, par exemple avec de l'ammoniaque.
L'extraction primaire s'effectue à des températures com¬ prises entre la température ambiante et Le point d'ébullition du solvant utilisé pour L'extraction. De préférence. L'extraction primaire est effectuée au reflux sous pression atmosphérique pendant une durée de 2 à 4 h. En outre, elle est avantageusement précédée d'une macération à froid pendant 2 à 4 h dans le solvant d'extraction.
En fin d'extraction, la phase du solvant contenant L'extrait est filtrée et puis concentrée et/ou évaporée à sec sous pression réduite. On obtient ainsi un premier extrait selon l'invention contenant de L'oxyacanthine.
Dans le cas où le solvant primaire contient de l'eau, par exemple un mélange hydro-alcoolique à 30 % en poids d'alcool, on préfère éliminer le solvant, après filtration, par lyophilisation à -80°C.
Par ailleurs, lorsque selon la présente invention on associe l'oxyacanthine, ses dérivés ou l'un de ses sels d'addition d'acide ou un extrait de plante en contenant, à au moins une sapo- nine, ceLle-ci peut également être obtenue par extraction à partir de plantes en particulier de celles citées plus haut. Des procédés d'extraction de saponines sont connus, en particulier par Les docu¬ ments suivants : US-3 351 582, US-3 449 760, US-3 620 919, DE-2 118 916, SU-403 409, GB-1 378 278, US-3 901 875, ou encore par la publication de G. Hassiot et al. dans J. Agric. Food Chenu
(1988) 36 (5) 902-909.
En ce qui concerne plus particulièrement L'extraction des saponines de Medicago, en particulier de Medicago sativa, on utilisera de préférence le procédé décrit par G. Massiot et al. dans le document précité, ou celui décrit dans la demande de brevet français FR 90-14542.
Selon une variante de réalisation, La composition cosmé¬ tique ou pharmaceutique, notamment dermatologique selon L'inven¬ tion, comprend en outre au moins une autre substance active, à une concentration efficace, choisie parmi La quinine ou ses dérivés, Les rubéfiants tels que Le nicotinate de méthyle, un surnageant de culture de fibroblastes de papilles, tel que défini dans Le docu¬ ment EP-A-272 920, des hydroLysats de kératine, des oligo-éléments tels que zinc, sélénium, cuivre, des inhibiteurs de 5-α-réductase tels que : progestérone, cyprotérone acétate, Minoxidil, acide azélaïque et ses dérivés, un 4-méthyl-4-azastéroîde, en particulier la 17-β-N,N-diéthyLcarbamoyl-4-méthyl-4-aza-5-α-androstan-3-one, ou enocre un extrait de Serenoa repens.
Selon un troisième aspect, la présente invention couvre également l'utilisation, à titre d'ingrédient actif, de L'oxya- canthine, de l'un ses dérivés, de préférence de formule (I) pré¬ citée, de l'un de ses sels d'addition d'acide, en particulier cos¬ métiquement ou pharmaceutiquement acceptables, ou d'un extrait de plante en contenant, seul ou en association avec au moins une saponine, pour la fabrication d'une composition cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, destinée à stimuler la pousse des cheveux, à retarder Leur chute, ou à combattre Le prurit, notamment Le prurit du cuir chevelu.
Suivant un mode de réalisation particulier, le sel d'addition, l'extrait de plante et La saponine précités, de même que les concentrations pondérales des ingrédients actifs et Leurs proportions relatives, sont tels que précédemment définis.
Les compositions cosmétique ou pharmaceutique, notamment dermatologique, conformément à La présente invention peuvent être appliquées par voie topique pour L'activité énoncée ci-dessus, en particulier dans des compositions se présentant sous forme de
crème, de gel ou de lotion destinées à l'application sur le cuir chevelu.
Selon un quatrième aspect, la présente invention fournit également un procédé de traitement destiné à favoriser la pousse des cheveux, à retarder leur chute ou à combattre le prurit, notam¬ ment le prurit du cuir chevelu, caractérisé en ce qu'il comprend L'application sur la zone à traiter, d'une quantité efficace, pour réaliser ledit effet recherché, d'oxyacanthine, de l'un de ses dérivés, de préférence de formule (I) précitée, de l'un de ses sels d'addition d'acide ou d'un extrait de plante encontenant.
Suivant un mode particulier de réalisation, le sel d'oxyacanthine et L'extrait de plante précités sont tels que précé¬ demment définis.
Selon un autre mode de réalisation avantageux, l'oxya- canthinê ci-dessus, l'un de ses sels d'addition d'acide ou l'extrait de plante en contenant, est associé à au moins une sapo¬ nine telle que précédemment définie.
Selon un cinquième aspect, l'invention fournît encore un procédé de fabrication d'une composition cosmétique ou pharmaceu- tique, notamment dermatologique, destinée en particulier à stimuler la pousse des cheveux, à retarder Leur chute, ou à combattre le prurit, notamment le prurit du cuir chevelu, caractérisé en ce qu'il comprend l'emploi d'oxyacanthine, de l'un de ses dérivés, de préférence de formule (I) précipitée, de l'un de ses sels d'addition d'acide, en particulier un sel d'addition d'acide cosmétiquement ou pharmaceutiquement acceptable, ou d'un extrait de plante en contenant, que l'on mélange dans un excipient, véhicule ou support pharmaceutiquement ou cosmétiquement accepta¬ ble. Selon une variante de réalisation, L'oxyacanthine, ses . dérivés ou L'un de ses sels d'addition d'acide précités ou l'extrait de plante en contenant, est associé avec au moins une saponine.
Dans L'un quelconque des aspects précédents de l'inven¬ tion, La substance active de l'invention, à savoir l'oxyacanthine ou ses dérivés ou sels, ou un extrait de plante en contenant peut être utilisée en présence de phase Lamellaires lipidiques hydratées
ou de liposomes, incorporant ou non ladite substance active. Il est précisé que l'expression "incorporant" couvre Le cas où La substance est totalement incorporée et celui où une certaine quan¬ tité seulement de cette substance est incorporée dans les phases lamellaires Lipidiques hydratées ou dans Les Liposomes.
Le terme "Lipidique" employé dans Le présent document couvre toutes Les substances comprenant une chaîne carbonée dite grasse, comportant généralement plus de 5 atomes de carbone, cette substance étant habituellement dénommée "lipide". Selon L'invention, on utilise à titre de lipide, pour former soit les phases lamellaires lipidiques, soit Les vésicules de type liposome, des Lipides a phiphiles, c'est-à-dire constitués de molécules possédant un groupe hydrophile indifféremment ionique ou non ionique et un groupe Lipophile, ces Lipides amphiphiles étant susceptibles de former des phases Lamellaires lipidiques ou des vésicules de type liposome en présence d'une phase aqueuse, selon la quantité d'eau dans le mélange.
En particulier, parmi ces lipides, on peut citer : Les phospholipides, les phosphoaminolipides, Les glycolipides. Les alcools gras polyoxyéthylénés, les esters de polyol éventuellement polyoxyéthylénés. De telles substances sont par exemple constituées par une lécithine d'oeuf ou de soja éventuellement hydrogénées, une phosphatidylcholine, une phosphatidylsérine, une sphyngomyéline, un cérébroside ou un stéarate de polyglycérol oxyéthyléné. De préférence, selon l'invention, on utilise un mélange lipidique constitué d'au moins un lipide amphiphile et d'au moins un Lipide hydrophobe tel que stéroL, comme le cholestérol ou le β- citostérol. La quantité, exprimée en mole, de lipide hydrophobe ne doit généralement pas être supérieure à la quantité de lipide amphiphile, et de préférence elle ne doit pas être supérieure à
0,5 fois cette quantité.
L'incorporation dans des phases lamellaires lipidiques hydratées ou dans des liposomes de La substance active précitée utilisée conformément à la présente invention peut être réalisée selon des techniques de préparation connues, décrites par exemple
dans Le document US-A-4 508 703 et éventuelLement en combinaison avec le document US-A-4 621 023.
Ainsi qu'il ressort des propriétés connues des Liposomes, selon le caractère Lypophîle ou hydrophile de La substance à incor- porer, celle est incorporée respectivement soit au moins en partie dans les bicouches de la phase lipidique des phases lamellaires lipidiques hydratées ou des Liposomes, soit dans la phase aqueuse. Ainsi, l'oxyacanthine est incorporée dans ladite phase Lipidique.
Dans L'un quelconque des aspects précédents de l'inven- tion, La concentration minimale préférée en oxyacanthine, ses dérivés ou ses sels, dans l'extrait végétal est d'environ 0,001 %.
Egalement, dans l'un quelconque des aspects précédents de l'invention, un mode de réalisation avantageux concerne L'asso¬ ciation oxyacathine, ses dérivés ou sels, ou extrait en contenant, tel que L'extrait de B. vulgaris, avec le minoxidyl ; de préférence l'oxyacanthine, ses dérivés ou sels ou les extraits en contenant étant incorporés en phase lamellaire lipidique hydratée ou en liposome. Le tout étant mélangé dans un excipient compatible avec ces produits actifs, ou bien L'association est réalisée à partir des produits conditionnés séparément, soit sous forme d'un mélange effectué extemporanément, au moment de l'utilisation, soit par applications sensiblement simultanées ou successives de ces produits sur Les zones à traiter.
D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'inven- tion apparaîtront clairement à la lecture de la description expli¬ cative qui va suivre, faite en référence à plusieurs exemples donnés uniquement à titre d'illustration et qui ne sauraient par conséquent en aucune façon limiter la portée de l'invention.
Dans les exemples, les pourcentages sont exprimés en poids, sauf indication contraire. Dans le cas des extraits, ceux-ci sont exprimés en poids sec de l'extrait. Dans les figures annexées :
- la figure 1 rapporte des résultats d'essais comparatifs basés sur une étude trichocinetique relative au système pilaire du rat Sprague Dawley, avec une composition contenant 0,1 % d'un mélange de sulfates de bases tertiaires de Berberis vulgaris,
incluant le sulfate d'oxyacanthine, relativement à un témoin exci¬ pient. En ordonnée, on a représenté Le pourcentage de poils en phase anagène et en abscisse le nombre de jours ;
- la figure 2 est une figure similaire à La figure 1 mais réalisée avec une composition contenant 0,1 % du mélange de sul¬ fates de bases tertiaires précité, associé à 0,1 % d'un mélange de saponines extrait de Medicago sativa ;
- La figure 3 représente des courbes similaires à celles de la figure 1, avec Les résultats obtenus avec une composition comprenant 0,1 % de sulfate d'oxyacanthine du commerce associé à 0,1 % du mélange de saponines précité ;
- La figure 4 est une figure similaire à La figure 1 mais réalisée avec une composition contenant 0,1 % de sulfate d'oxya¬ canthine du commerce ; - la figure 5 est une figure similaire à la figure 2 si ce n'est que les concentrations des constituants de la composition sont respectivement 0,18 % pour le mélange de sulfates de bases tertiaires et 0,09 % pour le mélange de saponines.
- la figure 6 est une figure similaire à la figure 1 si ce n'est que la comparaison concerne un extrait de Berberis à l'état libre, on extrait le Berberis encapsulé en liposome, des liposomes vides dits "blancs" relativement à un témoin ; et
- la figure 7 est une figure similaire à la figure 6 reprenant les courbes d'extrait de Berberis en liposome, d'extrait de Berberis à l'état libre en comparaison au minoxidil utilisé comme témoin "positif".
Exemple 1
Préparation d'un mélange de sulfates de bases tertiaires d'écorces de racines de Berberis vulgaris ou Epine-vinette
On broie 500 g d'écorces de racines séchées de Berberis vulgaris que L'on humidifie avec 300 ml environ d'ammoniaque 7N.
On verse sur le tout 18 l d'acétate d'ethyle et on Laisse macérer pendant 24 h. On filtre et on récupère d'une part Le filtrat et d'autre part Les marcs sur Lesquels on effectue une lixiviation avec environ 30 L d'acétate d'ethyle. Le filtrat et le Lixiviat
sont réunis et on épuise cette phase organique par plusieurs quantités de soLution aqueuse d'acide sulfurique à 2 %, jusqu'à ce que Le test de Mayer, qui met en évidence La présence d'alcaloïdes, soit négatif sur les dernières eaux acides. On décante et on récupère La phase aqueuse que L'on alcalinise par de l'ammoniaque en présence de chloroforme. On décante à nouveau et on récupère d'une part La phase organique et d'autre part La phase aqueuse que l'on extrait au chloroforme, jusqu'à obtenir un test de Mayer pratiquement négatif sur les dernières eaux alcalines. Les phases chloroformiques sont Lavées à l'eau, puis réunies et séchées sur du sulfate de sodium anhydre. On distille ensuite cette solution chloroformique, et on récupère ainsi 6,5 g d'un mélange de bases tertiaires contenant principalement de l'oxya¬ canthine (50 % environ) et de La berbamîne. Ainsi, Le rendement est d'environ 1,3 % par rapport à la matière sèche de départ.
Si on le souhaite, on peut séparer l'oxyacanthine des autres bases tertiaires, suivant une technique connue de sépara¬ tion, en particulier en se référant à la publication de A. ORECHOW, Archiv der Pharmazie (1933) 271, 323-7. Pour la mise en oeuvre de la présente invention, on pré¬ fère utiliser le mélange de bases précité sous forme de mélange de sulfates que l'on obtient selon le procédé suivant.
Le mélange de bases tertiaires obtenu précédemment est dissous dans une quantité juste suffisante d'acétone. Cette solu- tion est acidifiée à pH 3 avec de l'acide sulfurique concentré. Il se produit alors une précipitation des bases sous forme de sul¬ fates. Après filtration. Le précipité est dissous dans du méthanoL, puis La soLution est évaporée à sec. On obtient ainsi environ 6,7 g de mélange de sulfates de bases tertiaires incluant le sulfate d'oxyacanthine. Ce mélange sera désigné dans la suite de la description et des dessins par L'extrait "Extrait Sulfate" de Berberis vulgaris.
Exemple 2
Préparation d'un extrait d'écorces de racines de Berberis vulgaris par extraction alcoolique
On introduit 200 g d'écorces de racines séchées finement broyées de Berberis vulgaris dans un ballon, on ajoute environ 2 l de methanoL et on chauffe à reflux pendant 2 h. On laisse refroidir à température ambiante et on filtre. Le methanoL est ensuite dis¬ tillé et on récupère ainsi environ 12 g d'extrait, ayant une teneur en oxyacanthine de 2 % environ.
De manière analogue, on peut obtenir des extraits avec d'autres parties de la plante, en particulier les tiges, et avec d'autres solvants tels que l'acétate d'ethyle ou un mélange hydro¬ alcoolique à 30 % en éthanol. Dans le cas de l'extraction avec de l'éthanol à 30 %, La solution contenant l'extrait est réduite par distillation à pression réduite, puis lyophylisée à -80 C. Les ren¬ dements moyens d'extraction par rapport à la matière sèche de départ et les taux d'oxyacanthine dans l'extrait sont rassemblés au tableau I ci-après.
TABLEAU I
Exemple 3
Préparation d'une composition selon L'invention comprenant un mélange de sulfate de bases tertiaires de Berberis vulgaris associé à un mélange de saponines de Medicago sativa
A - Préparation d'un mélange de saponines de racines de luzerne (Medicago sativa)
On prend 1 kg de poudre de racines de luzerne que l'on met à macérer dans 6 L de méthanol pendant 2 h. La suspension est
portée au reflux pendant 3 h. Après refroidissement on filtre, et les marcs sont à nouveau soumis au traitement précédent avec du méthanol neuf. On répète l'opération 3 fois. Les phases méthano- Liques sont réunies et évaporées sous vide. Le résidu est agité avec 200 ml d'éther éthylique. L'insoluble dans l'éther est récu¬ péré par filtration et dissous dans 3 l d'eau qui sont extraits par du butanol normal saturé d'eau (3 l puis 2 x L) .
Les phases butanoliques sont réunies et évaporées sous vide. Le résidu (environ 150 g) est dissous dans 1,5 l d'eau et dialyse contre de l'eau pure pendant 4 jours avec renouvellement quotidien de l'eau. Le contenu de la cellule dialysée est Lyophi¬ lisé.
Avantageusement, on réalise une purification supplémen- taire : le lyophilisât est dissous dans 300 ml de méthanol et jeté dans 1,5 L d'éther. Le précipité constitué du mélange de saponines est récupéré par filtration et séché une nuit sous vide, en pré¬ sence de P 0_. Le rendement moyen est de 30 g.
B - Préparation de la composition selon L'invention
On dissout successivement 0,1 g de mélange de sulfates de bases tertiaires d'écorces de racines de Berberis préparé selon l'exemple 1, et 0,1 g du mélange de saponines de Luzerne obtenu à l'étape ci-dessus, dans un excipient (EX) de composition : propylèneglycol 20 %, éthanol 63 %, eau 17 %.
On obtient ainsi une composition selon L'invention qui peut être utilisée telle quelle en application sur le cuir chevelu, en particulier pour retarder La chute des cheveux, stimuler Leur pousse ou combattre Les démangeaisons.
Exemple 4
Procédé d'obtention du chlorhydrate de méthyl-oxyacanthine La méthylation a Lieu sur L'oxyacanthine base. A partir de 840 mg de sulfate, on extrait L'oxyacanthine de son sel par CHCl-, (4 x 100 ml) en milieu alcalin (NaoH) .
Après lavage à l'eau, séchage sur Na?S0, et évaporation sous pression réduite à 40 C du CHCl,, La base obtenue pèse environ 706 mg. Le rendement est de 97 %.
On procède à la méthylation de L'oxyacanthine base au moyen de diazomethane par dissolution de la base dans 30 ml de méthanol, refroidissement à 0 C, puis addition progressive de 20 ml de solution éthérée de diazomethane à 3 g/L.
La réaction, contrôlée par chromatographie en couche mince, est poursuivie 24 h à 0 C. La méthylation est confirmée par RMN.
On prépare ensuite Le chlorhydrate en concentrant la solution methanolique du produit méthyle sous pression réduite jusqu'à obtenir environ 10 ml. On procède ensuite à l'addition de
1,1 ml de mélange méthanol/HCL 2N, puis on réalise La précipitation du sel de chlorhydrate par addition de 50 ml d'éther sec.
Les précipités obtenus après filtration sont lavés par l'acétone froid.
Après évaporation de l'acétone, on obtient 653 mg de sel de chlorhydrate qui ajoutés à la lyophilisation des eaux mères donnent 95 mg supplémentaires, soit au total 748 mg du sel de chlo¬ rhydrate de méthyl-oxyacanthine, ce qui donne un rendement de 92 %.
Exemple 5
Incorporation d'un mélange de sulfates de bases tertiaires d'écorces de racines de Berberis vulgaris dans des phases lamel¬ laires lipidiques hydratées ou dans des liposomes
Un mélange de sulfates de bases tertiaires d'écorces de racines de Berberis vulgaris obtenu conformément à l'exemple 1 est incorporé dans des phases lamellaires lipidiques hydratées ou dans des liposomes selon la technique de préparation suivante : on pèse :
- lécithine de soja : 18 g
- β-sitostérol : 2 g
- mélange de sulfates de bases tertiaires de l'exemple 1 : 1 g. Ces constituants sont dissous dans un mélange constitué de 300 ml de dichlorométhane.
On évapore le mélange ainsi obtenu dans un ballon rotatif à température de 45 C.
Le film lipidique ainsi obtenu est alors repris et dispersé sous agitation dans de l'eau distillée qsp 750 g, à tempé- rature ambiante pendant 12 h.
La suspension de vésicules lipidiques obtenue est ensuite homogéné.isée par un traitement aux ultrasons pendant 15 min à 4 C, sous puissance de 200 W, par fraction de 150 ml.
La taille moyenne des liposomes ainsi obtenus est de 134,4 +_ 8,4 nanomètres.
Selon une variante de réalisation avantageuse, on gélifie ensuite cette suspension en La mélangeant à 250 g de gel de
(6)
Carbopol vy 980 à 1,25 % préparé séparément de façon classique.
On obtient ainsi 1 000 g environ d'une suspension gélifiée de liposomes encapsulant le mélange de sulfates de bases tertiaires,dont la concentration est d'environ 0,1 % par rapport au poids total de La suspension.
Ce gel est appelé "composition I." et peut être utilisé tel quel dans Le cadre de L'invention.
Exemple 6
Mise en évidence de L'activité de L'oxyacanthine utilisée seule ou associée à une saponine sur le système pilaire
Le test repose sur l'étude de L'activité des produits selon l'invention sur le cycle pilaire de rats Sprague Dawley tous âgés de 23 j (j = jour). A cet âge, les cycles pilaires de tous Les animaux sont encore synchrones.
Plus particulièrement, on cherche à mettre en évidence L'activité de ces produits sur La prolongation de la phase de croissance des poils, dite "phase anagène".
On détermine en premier lieu le jour correspondant au nombre maximum de poils en phase anagène pendant le deuxième cycle pilaire commençant entre le 32e et le 35e j de vie des animaux.
Pour cela, on opère de la façon suivante. Les rats sont tondus à 24 j sur La partie inférieure du dos, au niveau des flancs et de manière à ne laisser qu'une faible longueur de poils.
juste nécessaire pour permettre les épilations ultérieures. A partir du 28e j et à intervalle de temps sensiblement régulier (environ tous les 2 ou 3 j), on prélève à L'aide d'une pince à épi 1er une touffe de poils sur Le côté gauche de L'animal au niveau du flanc. On observe à fort grossissement les bulbes de 10 poils pris au hasard dans cette touffe, et on compte Le nombre de poils en phase anagène reconnaissables à la forme caractéristique du bulbe. On détermine ainsi le pourcentage de poils en phase anagène, en fonction du temps.
Pour chacune des trois séries d'expériences qui seront décrites plus loin, on réalise cette détermination sur un lot de 10 animaux. Pour ces trois lots, on a reporté au tableau II ci- après La moyenne des pourcentages de poils en phase anagène en fonction de l'âge exprimé en jours.
TABLEAU II
IL ressort de ces résultats que la phase anagène atteint son maximum au 39e j, avec une valeur proche de 100 %. Ainsi, à ce jour, pratiquement tous les poils de tous les animaux sont en croissance. Ensuite, Le nombre de poils en phase anagène diminue, pour atteindre la valeur zéro vers 49 j.
Pour mettre en évidence la prolongation de la phase ana¬ gène, il suffira alors d'observer le ralentissement de la diminu¬ tion du nombre de poils en phase anagène à partir de ce 39e j de vie des animaux.
La présente étude concerne Les produits suivants :
- produit I. : Sulfate d'oxyacanthine du commerce à 0,1 % dans l'excipient EX décrit à l'exemple 3B,
- produit l? : "Extrait sulfate" de Berberis vulgaris selon l'exemple 1 à 0,1 % dans L'excipient EX,
- produit I, : Sulfate d'oxyacanthine du commerce à 0,1 % et mélange de saponines de racines de luzerne selon L'exemple 3A à 0,1 %, dans l'excipient EX,
- produit I, : Composition selon l'exemple 3B ("Extrait sulfate" de B. vulgaris 0,1 %, mélange de saponines de luzerne selon l'exemple 3A 0,1 % dans l'excipient EX),
- produit I- : Composition analogue à celle de l'exemple 3B, si ce n'est que les concentrations sont respectivement
0,18 % pour l'"Extrait sulfate" et 0,09 % pour le mélange de saponines. La composition de L'excipient est identique,
- produit EX : Excipient EX tel que décrit à l'exemple 3B.
Les produits I.. à I,. sont des produits selon l'invention, le produit EX est un produit témoin.
Trois séries d'expériences ont été effectuées pour tester les produits précités.
Les animaux sont tondus à 24 j, comme indiqué plus haut.
On applique les produits à tester, sur la partie du dos qui a été tondue, à partir du 25e j et jusqu'au 65e j, 6 j sur 7, à une dose évoluant avec le poids des animaux. Cette dose est de 0,5 ml au
25e j, et atteint 2 ml au 65e j.
Dans chacune de ces séries d'expériences, on détermine, comme plus haut, le pourcentage de poils en phase anagène. La série 1 est conduite sur 40 animaux répartis en 4 lots de 10 animaux. Le premier Lot, qui reçoit Le produit EX, est désigné par l'expression "témoin excipient". Les 2e, 3e et 4e lots reçoivent respectivement les produits I-,, I-, et I,. Les résultats figurent au tableau III et aux figures 1, 3 et 2. La série 2 est conduite sur 20 animaux répartis en 2 lots de 10 animaux. Le premier lot est le lot "témoin excipient". Le deuxième lot reçoit le produit !. . Les résultats figurent au tableau IV et à la figure 4.
La série 3 est également conduite sur 20 animaux répartis sur 2 lots : un lot "témoin excipient" et un lot recevant le pro¬ duit Iς. Les résultats figurent au tableau V et à la figure 5.
Les résultats de cette étude trichocinetique (tricho- gramme en fonction du temps) sont, en valeurs moyennes, représentés sur les figures 1 à 5 annexées sur lesquelles on a représenté en ordonnée les pourcentages de poils en phase anagène, et en abscisse Le temps, entre le 39e jour et le 51e jour de vie des animaux. Les tableaux III à V, ci-dessous, reportent les valeurs de surface obtenues' sous Les courbes entre le 39e j et le 51e j (S). Pour chaque valeur de surface, on détermine l'activité mesurée par rap¬ port à l'excipient servant de témoin de référence. En effet, on comprend que, sur une période donnée, la surface comprise entre une courbe et L'axe des abscisses est proportionelLe à la quantité de poils en phase anagène. Ainsi, la détermination de cette surface sous chaque courbe permet de comparer quantitativement L'activité des produits, quant à L'augmentation des taux de poils en phase anagène, les uns par rapport aux autres et/ou par rapport aux témoins.
Le maximum du taux de poils en phase anagène chez le Lot "témoin absolu" se situant vers Le 39e jour, La détermination de la surface sous la courbe à partir de cette date permet d'apprécier pour chaque produit son effet sur La prolongation de la phase ana¬ gène, notamment par rapport aux témoins.
ACTIVITE DES PRODUITS DE L'INVENTION
Comparaison des surfaces de courbes s : surface (exprimée en % x jour) sous La courbe correspondant aux produits I. à L ou à L'excipient EX entre Le 39e jour et le 51e jour.
T : témoin excipient EX e
P : pourcentage de prolongation de la phase anagène (par rapport a au témoin excipient)
SI " SEX pa = - — ≡ x 100
3 SEX
TABLEAU III
TABLEAU IV
TABLEAU V
Sur Les figures 1 à 5 annexées, Les courbes joignant les cercles blancs correspondent aux résultats obtenus avec l'excipient témoin. A la figure 1, la courbe avec Les triangles avec la pointe en bas correspond à L'emploi de la préparation I? ne contenant que L'"Extrait sulfate" de Berberis vulgaris à 0,1 % dans L'excipient. A la figure 2, la courbe avec Les triangles ayant la pointe tournée vers Le haut est relative à la préparation I, contenant
l'"Extrait sulfate" de B. vulgaris à 0,1 % associé aux saponines de racines de luzerne selon L'exemple 3A à 0,1 % dans l'excipient. A la figure 3, la courbe reliant les croix est obtenue avec Le produit I, contenant du sulfate d'oxyacanthine du commerce à 0,1 % associé aux saponines de racines de Luzerne à 0,1 % dans L'excipient. A la figure 4, la courbe avec Les Losanges correspond à l'emploi de la préparation I,. ne contenant que du sulfate d'oxyacanthine du commerce à 0,1 % dans l'excipient. Enfin, à La figure 5, la courbe reliant Les carrés est relative à la composition 1-. contenant l '"Extrait sulfate" de Berberis vulgaris à 0,18 % associé aux saponines de racines de luzerne selon l'exemple 3A à 0,09 %.
A partir des tableaux III à V, on observe que, par rap¬ port aux témoins, la surface S représentant le taux de poils en phase anagène (phase de croissance), augmente sensiblement avec les produits de L'invention contenant L'"Extrait sulfate" de Berberis vulgaris incluant le sulfate d'oxyacanthine, ce phénomène étant d'autant plus net lorsque cet extrait ou Le sulfate d'oxyacanthine est associé aux saponines de Luzerne. En outre, on voit nettement sur les figures 1 à 5 que tous les produits de l'invention testés prolongent La phase de pousse des poils (phase anagène), puisqu'on observe dans le temps un pourcentage de poils anagenes plus élevé que chez les animaux témoins, donc un ralentissement de la diminu¬ tion du nombre de poils anagenes, et un pourcentage non nul pendant plus longtemps.
Ainsi, il est clair que ces essais démontrent que l'oxya¬ canthine seule ou combinée avec au moins une saponine, par l'aug¬ mentation de la durée de la phase anagène, retarde très nettement la chute des cheveux, ce qui constitue une propriété particulière- ment inattendue.
Exemple 7
Mise en évidence de l'activité d'un mélange de sulfates de bases tertiaires d'écorces de racines de Berberis vulgaris incorporé en liposomes, en comparaison notamment avec le minoxidil On procède selon Le même protocole qu'à l'exemple pré¬ cédent, sur des rats Sprague Dawley tous âgés de 23 j (j = jour).
Toutefois, dans la présente expérimentation, sans doute en raison de l'époque différente de L'année à Laquelle celle-ci a été effectuée, le jour correspondant au nombre maximum de poids en phase anagène est Le 42e j.
La présente étude concerne les produits suivants :
- produit I2 : "extrait sulfate" de Berberis vulgaris selon l'exemple 1 à 0,1 % dans l'excipient EX précité,
- produit I, : gel contenant L'"extrait sulfate" de Berberis vulgaris incorporé en liposomes selon l'exemple 5,
- produit L comparatif : gel Liposomal préparé selon l'exemple 5, si ce n'est qu'il ne contient aucune substance active selon l'invention,
- produit M comparatif : minoxidil (témoin positif) à 2 % dans l'excipient EX précité.
L'étude est conduite sur 50 animaux répartis en 5 lots de 10 animaux.
Le premier et le deuxième lot reçoivent respectivement Les produits I2 e I, selon L'invention. Le troisième Lot reçoit Le produit L, Le quatrième Le produit M et Le cinquième, lot témoin T, ne reçoit aucun produit. Les résultats figurent au tableau VI et aux figures 6 et 7, suivant une présentation analogue à celle des résultats de l'étude de l'exemple précédent.
ACTIVITE DES PRODUITS DE L'INVENTION Comparaison des surfaces de courbes .
S : surface (exprimée en % x jour) sous la courbe correspondant aux produits I? et I, , L, M et à celle du lot témoin T, du 42e au 53e jour.
P _ : pourcentage de prolongation de La durée de la phase anagène a r
(par rapport au témoin T)
Sτ - S aT S^ x 100
activité sur La prolongation de la durée de la phase anagène par rapport au minoxidil, témoin positif.
x 100
TABLEAU VI
Sur les figures annexées 6 et 7, les courbes joignant Les triangles ayant la pointe tournée vers le bas sont relatives aux résultats du produit I , "Extrait sulfate" de Berberis vulgaris à
0,1 % dans l'excipient EX, celles reliant les triangles ayant leur pointe tournée vers le haut sont relatives aux résultats du produit
I , , gel de Liposomes incorporant L'"Extrait sulfate" de Berberis o vulgaris. Dans la figure 6, La courbe reliant les cercles blancs correspond aux résultats pour le lot témoin T, et celle reliantles ronds noirs correspond aux résultats du produit de comparaison L, gel Liposo al précité. Dans la figure 7, la courbe reliant Les
croix correspond aux résultats pour le produit de comparaison M, minoxidil à 2 % dans l'excipient EX.
A partir du tableau VI, on observe que, par rapport au Lot témoin, La phase anagène est prolongée sensiblement non seule¬ ment dans les Lots ayant reçu Les produits de l'invention I? et I,, mais également dans celui ayant reçu le produit L, gel liposomal (liposomes vides dits "blancs"). Ce dernier phénomène observé est sans doute dû à l'activité intrinsèque des liposomes préparés selon le procédé décrit plus haut, au niveau des follicules pileux, sur La croissance du poil. Par contre, il apparaît clairement une synergie entre les liposomes et L'"Extrait sulfate" Lorsque celui-ci est incorporé, car le pourcentage de prolongation de la phase anagène P pour Le produit I, est très nettement supérieur à La somme de ceux correspondant respectivement au produit L et au produit 1^.
Par ailleurs, les résultats obtenus pour l'activité A„ par rapport au minoxidil, montrent que l'activité des produits de l'invention est très nettement supérieure. Il semble en effet que le minoxidil ne présente aucune action sur La prolongation de la phase anagène, bien au contraire. Toutefois, les résultats de notre étude sur la période précédent Le 42e j, non rapportés ici, montre une activité très supérieure du minoxidiL au début de cette phase, c'est-à-dire une activité importante sur la stimulation de la repousse des cheveux. Ainsi, il est clair que ces essais démontrent d'une part que «les extraits de plante contenant de l'oxyacanthine incorporés dans des Liposomes, par une augmentation de La durée de la phase anagène plus importante que dans le cas où ces extraits ne sont pas incorporés, présentent une activité améliorée pour retarder la chute des cheveux, et d'autre part que Les produits de La présente invention possèdent une activité supérieure à celle du minoxidil, dans cette application, ce qui constitue un avantage particulière¬ ment inattendu.
On donnera ci-après divers exemples de formulation de compositions cosmétiques.
Exemple 8
Lotion capillaire retardant La chute des cheveux extrait hydro-éthanoLique 30 % d'écorces de racines de Berberis vulgaris selon l'exemple 2 0,05 g saponines de racines de luzerne selon l'exemple 3A 0,05 g
Ceraphyl 60® 0,10 g éthanol absolu 25,00 g
Phenonip® 0,40 g
Cremophor RH40 i ® 0,50 g excipient aqueux parfumé qsp 100,00 g
Exemple 9
Lotion capillaire tonique anti-chute sulfate d'oxyacanthine 0,10 g saponines de racines de Luzerne selon l'exemple 3A 0,10 g
BHA 0,05 g
Ceraphyl 60 ® 0,09 g
Cremophor RH40 ® 0,50 g éthanol 32,00 g eau + parfum qsp 100,00 g
Exemple 10
Lotion stimulante capillaire coiffante anti-chute
"Extrait sulfate" de Berberis vulgaris selon l'exemple 1 0,20 g saponines de racines de luzerne selon l'exemple 3A 0,20 g
Ceraphyl 60® 0,10 g éthanol 40,00 g
BHA 0,01 g propylèneglycol 4,00 g
Cremophor RH40 ® 0,50 g eau + parfum qsp 1 00,00 g
Exemple 11
Gel traitant capillaire prolongeant la phase de croissance des cheveux
"Extrait sulfate" de Berberis vulgaris selon l'exemple 1 0,05 g saponines de racines de luzerne selon l'exemple 3A 0,02 g éthanol 30,00 g
Cremophor RH40® 0,50 g gel de Carbopol 980 ® à 2 % 50,00 g eau qsp 100,00 g
Exemple 12
Lotion capillaire anti-prurit extrait hydro-éthanolique 30 % de tiges de Berberis vulgaris selon L'exemple 2 0,15 g
Ceraphyl 60® 0,15 g éthanol 30,00 g
(R Phenonip^ 0,40 g huile de ricin hydrogénée éthoxylée 0,50 g excipient aqueux parfumé qsp 100,00 g
Exemple 13
Emulsion calmante pour la peau
Phase A Tefose 1500® 7,00 g alcool cétylique 2,00 g huile de paraffine 20,00 g squalane 5,00 g
Phase B Cremophor RH40 0,50 g extrait hydro-éthanoLique 30 % de tiges de B. vulgaris 0,10 g
Phase C geL de Carbopol 980® à 2,5 7. 12,00 g
D
Phase D Germaben II 0,8 g
On solubilise L'extrait de tiges de Berberis dans le Cremophor RH40 *-*' à chaud, on ajoute L'eau et on chauffe à 80 C.
A cette phase, on incorpore La phase A portée préalable¬ ment à 80 C. On homogénéise. On incorpore ensuite à 60 C la phase C sous homogénéisation, puis on Laisse refroidir à 40 C et on incor¬ pore La phase D. Enfin, on maintient l'homogénéisation de l'émulsion jusqu'à température ambiante pendant environ 1 h.
Exemple 14
EEmmuullssiioonn Ccealmante pour la peau
Phase A Cremophor A6
Cremophor A25 (^R monostéarate de glycérol alcool cétylique huile de paraffine huile d'amande douce squalane
Phase B extrait hydro-éthanolique 30 % d'écorce de racine de B. vulgaris p-hydroxybenzoate de méthyle glycérine
eau 71,55 g
On chauffe séparément les phases A et B à 80 C.
Lorsque ces phases sont homogènes et à La même tempéra- ture, on incorpore La phase B dans La phase A sous agitation, que l'on maintient jusqu'à ce que l'émulsion revienne à la température ambiante, soit pendant environ 1 h à 1 h 30.
Exemple 15
Lotion capillaire anti-chute
Chlorhydrate de méthyLoxyacanthine préparé selon l'exemple 4.... 0,05 g propylèneglycol 10 g alcool éthylique 95 % 30 g excipient aqueux parfumé qsp 100 g
Exemp le 16
Composition dermo-cosmétique
"Duo" pour ralentir la chute des cheveux et stimuler leur repouse
Ce "duo" se présente sous la forme de deux produits A et B conditionnés séparément, dans deux récipients placés côte à côte, mais se mélangeant extemporanément au moment de l'emploi. Par exemple, on peut utiliser pour cela un dispositif basé sur le principe de celui décrit dans le document FR-A-2 603 558, ou de celui commercialisé par lasociété VALOIS-France, sous Le nom de DUOPACK®.
Produit A :
Gel liposomal incorporant un mélange de sulfates de bases tertiaires d'écorces de racines de Berberis vulgaris, selon L'exemple 5, dans lequel peuvent être rajoutés conservateurs et parfums..., 30 ml.
Produit B : 10 ml de la composition suivante : minoxidil 8 % propylèneglycol.. 20 % éthanol à 95 % 63 % excipient aqueux parfumé qsp 100 % 10 ml
Le dispositif est de préférence réglé par construction de manière à délivrer simultanément 3 volumes au moins de produit A pour un volume de produit B, de sorte que la concentration de l'excipient alcoolique de B ne soit pas telle que les liposomes de
A soient déstabilisés.
Ce "duo" est utilisé de préférence en traitement d'attaque, à raison d'une application sur le cuir chevelu matin et soir pendant 3 mois.