PROCEDE ET DISPOSITIF POUR MULTIPLEXER DES SIGNAUX
DE DONNEES
La présente invention se rapporte aux systèmes de com¬ munications par satellite et en particulier à un sys¬ tème de communications à accès multiple par réparti¬ tion à codes (CDMA) qui permet de transmettre des données dans une largeur de bande limitée.
Les satellites de communications sont déjà largement utilisés pour la transmission de données. Or, les pos¬ sibilités offertes par la microélectronique ouvrent de nouvelles applications pour les satellites de communi¬ cations, par exemple la transmission numérique du son et les communications par terminal mobile et par ter¬ minal individuel à très faible ouverture (VSAT). La radiodiffusion numérique du son en particulier s'avère très prometteuse et suscite un intérêt considérable dans l'industrie des télécommunications. Le succès de ces nouveaux services de communications par satellite est cependant lié aux performances qui peuvent être réalisées, à une bonne utilisation des équipements em- barques à bord d'un satellite et à une ingénierie adé¬ quate pour les terminaux au sol. Un élément essentiel qui conditionne la complexité et le rendement du système de communications par satellite est le système d'accès au réseau.
Par FR-A-8910481 est connu un système de communica¬ tions à accès multiple par répartition à codes dans lequel la porteuse de transmission est activée par la voix de l'usager et dans lequel la synchronisation est effectuée au moyen d'un code pilote. La clé de ce
système réside dans le mode de synchronisation des terminaux d'usagers qui est différente dans la liaison aller et dans la liaison retour. Dans la liaison aller, la synchronisation est obtenue par la transmis- sion d'un code pilote sans interruption. Dans la liai¬ son retour vers le satellite, la synchronisation est assurée par un processus d'alignement basé sur une activation forcée de la porteuse de transmission par la voix de l'usager et la sélection d'un code d'usager déduit par décodage d'un élément contenu dans le code pilote. Le procédé d'accès multiple mis en oeuvre dans ce système connu impose une période de code égale à la durée de symbole si l'on veut réduire efficacement le bruit interne. C'est ce que montre une étude "Perfor- mance Evaluation Of Synchronous Code Division Multiple Access (S.CDMA) For Satellite Mobile Systems" par R. De Gaudenzi, C. Elia, R. Viola, publiée dans "Proceed- ings of the IEEE Global Télécommunications Conférence GLOBECOM'90" , San Diego, Californie, 2-5 décembre 1990.
Ce procédé connu permet d'améliorer l'efficacité d'un système de communications à accès multiple par répar¬ tition à codes en réduisant le temps d'acquisition des signaux à spectre étalé dans les circuits de récep¬ tion. Cependant, deux problèmes majeurs furent relevés par la suite.
Il avait d'abord été constaté que les performances de la technique d'accès multiple à répartition par codes pourraient être améliorées en combinant la technique de synchronisation par code pilote, tel que proposé dans le procédé connu précité, avec l'utilisation de codes Gold synchronisés. Toutefois, il s'est avéré que l'utilisation d'un code synchronisé empêchait l'usage
d'un système de correction d'erreurs efficace car la mise en oeuvre d'un système de correction d'erreur équivalait à une perte de capacité de traitement due à la réduction de la période de code et par conséquent du nombre de codes disponibles.
En outre, des études (J.L. Massey, T. Mittelholzer : Technical Assistance For The CDMA Communication System Analysis, Final Report, Institute for Signal and Information Processing CH-8092 ETH, Zurich, Septembre 1990) ont révélé que l'utilisation des codes Gold préférentiellement en phase, c'est-à-dire des codes Gold ayant une corrélation mutuelle minimale, est un choix optimal dans le cas d'un réseau de communications point-multipoints. Cependant, si l'emploi de codes Gold préférentiellement en phase représente une façon simple d'améliorer la puissance sans réduire le gain de traitement et sans réduire la largeur de bande dans un système d'accès multiple par répartition à codes asynchrone classique (A-CDMA), il n'en est malheureusement plus de même lorsqu'il s'agit d'un système d'accès multiple quasi-orthogonal synchronisé.
En fait, le codage dans ce cas réduit le nombre de codes d'étalement quasi-orthogonaux disponibles car le débit de symboles augmente pour une largeur de bande donnée, et c'est par conséquent le nombre de canaux de communications qui se trouve ainsi réduit.
Ces limitations rendent difficile l'utilisation du système d'accès multiple par répartition à codes avec synchronisation par code pour les applications commerciales d'un système de communications par satellite, par exemple pour la transmission numérique
du son ou les communications au moyen de micro-termi¬ naux terrestres.
La présente invention a pour but d'éviter les limita- tions imposées à l'emploi de codes synchronisés dans un système d'accès multiple par répartition à codes, et à cet effet, elle propose un système d'accès multi¬ ple par répartition à codes radicalement nouveau.
Cet objectif est atteint grâce à l'invention par un procédé et un dispositif pour multiplexer des signaux en vue de leur transmission avec un débit donné par un système de communications par satellite avec accès multiple par répartition à codes dans une bande de fréquences de largeur minimum, moyennant des équipe¬ ments au sol et embarqués à bord du satellite ayant un encombrement réduit et une puissance faible.
Conformément à l'invention, les signaux de données entrants sont d'abord codés individuellement de maniè¬ re que chacun d'eux soit représenté par un symbole distinct appartenant à une constellation de N symboles associés à N points distincts, générant ainsi un train de bits en phase avec le signal entrant et un train de bits en quadrature de phase avec le signal en¬ trant. A chacun des trains de bits précités est attri¬ buée une signature au moyen d'un code d'étalement distinct constitué d'une suite binaire de longueur prédéterminée dérivée de préférence d'un code Gold préférentiellement en phase, les codes d'étalement distincts des deux trains de bits précités étant des codes quasi-orthogonaux. La largeur de bande des signaux résultants est alors limitée par filtration puis les deux signaux en bande de base sont introduits dans un modulateur classique dans lequel ils modulent
une porteuse de manière bien connue en soi. A l'extrémité réception d'une liaison, le signal peut être reçu dans un récepteur numérique de faible complexité qui utilise une réplique locale des codes d'étalement précités pour produire des échantillons désétalés pouvant être décodés. La fréquence de la porteuse et la phase du code sont maintenues en synchronisme grâce à une technique de synchronisation appropriée quelconque sauf dans le cas d'une liaison point-multipoints comme c'est le cas pour la radiodif¬ fusion du son car dans ce cas la synchronisation est assurée automatiquement.
Le système selon l'invention présente les avantages suivants :
1. Il permet d'utiliser de façon optimale la puissance et la largeur de bande des transmetteurs/récepteurs pour des satellites à faisceau unique ou à fais- ceaux multiples.
2. Il assure une qualité de transmission élevée avec des stations mobiles ou portables, quelles que soient les conditions de propagation, même dans des conditions hostiles, par suite du faible niveau d' interférences.
3. Il s'adapte à des régimes de trafic très fortement variables, c'est-à-dire que les performances sont les mêmes pour des conditions de fort trafic et de faible trafic et pratiquement sans dégradation dans des conditions non nominales.
4. Il convient pour diverses applications diffusion numérique de la voix ou du son, transmission de
données, transmission mixte.
5. Il s'adapte à des configurations de réseaux diver¬ ses : réseau en étoile, à plusieurs étoiles ou par- tiellement maillé.
6. Il satisfait aux exigences de densité de flux d'énergie (PFD) pour des terminaux d'utilisateurs assurant une interférence RF minimale avec d'autres services.
Le système d'accès multiple conforme à l'invention trouve une application particulière avantageuse dans le cadre du système de radiodiffusion numérique. Parmi d'autres applications on peut citer notamment les réseaux de communications par satellite avec micro¬ terminaux (terminaux à très faible ouverture) et les systèmes radiophoniques cellulaires.
L'invention est exposée plus en détails dans ce qui suit à l'aide des dessins joints.
La figure 1 est un schéma par blocs d'un circuit de multiplexage exemplaire selon l'invention. La figure 2 est un schéma par blocs d'un récepteur numérique exemplaire.
La figure 3 illustre schêmatiquement une application typique exemplaire du système d'accès multiple selon l' invention. La figure 4 est un diagramme illustrant les performances d'un système selon l'invention.
Le principe à la base du procédé selon l'invention consiste à associer chaque bit d'information du signal de données entrant à un point distinct d'une constel-
lation de signaux de N points. Pratiquement, ce prin¬ cipe se trouve mis en oeuvre au moyen d'un circuit comprenant essentiellement un codeur linéaire suivi d'un modulateur par déplacement d'impulsion d'ordre N (N-PSK). La figure 1 montre un schéma fonc¬ tionnel par blocs d'un circuit exemplaire. Le codeur 11 reçoit le train de p/m log^N bits de signal d'entrée DS et génère log^N symboles pour chacun des p/m log^N bits d'entrée. La sortie du codeur 11 est appliquée à un modulateur N-PSK 12 d'après un programme de codage prédéterminé avec un débit de symboles Rs'. A la sortie du modulateur 12 sont produits deux trains de bits complexes I et Q en bande de base, cheminant avec un débit de symboles
R m Rb s log_N p " log-jN
où Rb est le débit des bits.
La manière dont les symboles codés sont associés aux points de la constellation PSK est choisie de manière à optimiser le rendement du système. L'objectif est de maximiser la distance euclidienne entre les signaux transmis. On peut par exemple adopter un codage trellis. Il est particulièrement intéressant de noter qu'en adaptant le procédé de codage/modulation proposé conformément à l'invention pour aménager l'accès multiple, il est possible de tenir compte d'un large éventail de conditions d'applications particu- lières afin d'accroître la largeur de bande et/ou le rendement spectral, et cela pratiquement sans ou avec un minimum de modification aux modems.
Une constellation avec codage Trellis 8 PSK avec 8 états, par exemple, procure un accroissement de
rendement dτenviron 3 dB avec un taux d'erreur binaire BER de 10 , c'est-à-dire sans perte de capacité. Un autre avantage de ce codage est une meilleure insensibilité aux distorsions non linéaires des amplificateurs et aux effets d'interférence. De plus, les erreurs à la sortie du décodeur se produisent par giclée. Ce type d'erreur peut aisément être corrigé dans le décodeur. Des constellations plus complexes, telles que 16 PSK codé avec r=2/3 par par exemple, peuvent procurer un gain de puissance par rapport à une constellation 8 PSK non codé avec la même capacité.
Les signaux résultant à la sortie du modulateur 12 sont les composantes en phase I et en quadrature de phase Q. Dans deux multiplicateurs 13 et 13' dans les trains de bits I et Q sont signés individuellement au moyen de deux codes d'étalement quasi-orthogonaux séparés Cτ et C produits par un générateur de codes 14 de manière à produire deux trains de bits étalés constituant deux blocs. Ces codes d'étalement sont des suites binaires de longueur L. Afin de minimiser la corrélation croisée mutuelle entre les différents usagers, on choisit de préférence une période de code L/Rc égale à la période de symbole 1/Rs. Le rythme et la fréquence dans le modulateur sont contrôlés par une •référence de synchronisation (connue en soi) du systè¬ me de communications. Ce signal de synchronisation commun à tous les signaux transmis dans la largeur de bande représente une référence précise qui, si elle n'est pas modulée, n'est pas effectée par les pertes de modulation de données.
La longueur des codes d'étalement C et Cn est un pa- ramètre important qui conditionne les performances du
système en ce qui concerne le bruit interne et le dé¬ calage dans le temps d'un bloc étalé. Afin de mainte¬ nir le bruit interne faible, il est important de limi¬ ter le décalage dans le temps à +/- 0,1 Te (Te repré¬ sente la durée d'un bloc étalé). Une étude effectuée sous contrat pour le demandeur a démontré que le code d'étalement optimal doit être choisi dans des familles de codes Gold ayant une corrélation croisée mutuelle minimum.
En prévoyant différents polynômes pour générer des familles de codes il est possible de générer plusieurs familles de codes Gold ayant une corrélation croisée quasi-orthogonale avec les codes de la même famille et une corrélation pseudo-aléatoire avec les codes d'une famille différente. Cette manière de faire est parti¬ culièrement avantageuse dans le cas d'un satellite de communications à plusieurs faisceaux car il est alors possible d'assigner un code appartenant à une famille différente à chaque faisceau de manière à réduire le bruit induit par un faisceau adjacent.
Malheureusement, le nombre de familles qui peuvent ainsi être générées dépend de la longueur du code. Avec un code de faible longueur il est cependant pos¬ sible d'augmenter le nombre de codes en réutilisant une version inverse de chaque signature. On peut mon¬ trer que le nouveau code présente les mêmes caracté¬ ristiques que le code Gold et les mêmes propriétés de corrélation croisée pseudo-aléatoires que la famille d'origine.
La faculté de générer des séries de codes est utile dans un signal radiodiffusé par exemple. En fait, il est possible d'attribuer un sous-ensemble quasi-ortho-
gonal donné à la branche I et un sous-ensemble quasi- orthogonal différent à la branche Q. L'isolement entre les branches I et Q est ainsi assuré égal à la corré¬ lation croisée de codes aléatoires.
Les trains de bits I et Q étalés résultant à la sortie des multiplicateurs 13 et 13' sont des signaux multi- niveaux. Ceux-ci sont mis en forme dans deux filtres de mise en forme 15, 15' puis, ils sont appliqués séparément à des modulateurs 16, 16' (connus en soi) où ils modulent respectivement les composantes en phase et en quadrature de phase d'une porteuse produi¬ te par un générateur local 17. Les deux signaux modu¬ lés sont alors additionnés dans un additionneur 18 avant d'être convertis dans la bande de fréquences intermédiaires de manière connue en soi.
A l'extrémité réception d'une liaison, la réception des signaux est assurée au moyen d'un récepteur nu é- rique de faible complexité. Divers modes de réalisa¬ tion sont possibles. La figure 2 montre un schéma par blocs exemplaire» Le circuit du récepteur comprend une partie travaillant à la cadence du débit des blocs Rc et une partie travaillant à la cadence du débit des symboles Rs.
Le récepteur comprend essentiellement deux chaînes de démodulation distinctes, l'une 301 traitant le signal pilote et l'autre 302 traitant le signal de données utile, ces deux chaînes ayant une entrée commune. Après transposition cohérente dans la bande de base à l'aide d'un démodulateur 31, chaque signal est filtré dans un filtre adapté 32, puis numérisé dans un échan- tillonneur 33 à la cadence d'un échantillon par bloc. Le dêsétalement du signal se fait ensuite par multi-
plication des échantillons avec les répliques locales des codes d'étalement Cτ et C~ dans les multiplica¬ teurs 34, fournissant ainsi des suites d'échantillons complexes. Ce générateur de codes local 38 est con- trôlé en phase par une unité logique de poursuite et d'acquisition 39 comme décrit dans "Chips Timing Synchronization in Ail-Digital Band-limited DS/SS Modem" par R. de Gaudezi, M. Luise, R. Viola, Proceed- ings of IEEE, International Comm. Conférence ICC '91, Denver, Colorado, USA, June 23-26, 1991.
Après accumulation sur une période de symbole dans les sommateurs 35, les échantillons désétalés sont échan¬ tillonnés dans un êchantillonneur 36 à la cadence d'un échantillon par symbole. Les échantillons I et Q obtenus sont alors décodés dans un décodeur Trellis N-PSK 37 fonctionnant à la cadence des symboles.
Afin de ne pas dégrader les performances lorsque des codes Gold élargis sont utilisés, il importe d'assurer une synchronisation des terminaux avec une erreur in¬ férieure à +/- 0,3 blocs.
Dans le cas d'une transmission point-multipoints (comme c'est le cas pour la radiodiffusion du son), la synchronisation est assurée par la transmission d'une référence vers tous les terminaux. Dans la liaison aller, le démodulateur usager 38 pourrait par exemple utiliser l'horloge centrale comme référence de temps pour le canal utile. La perte de corrélation par suite d'une synchronisation imparfaite entre l'horloge cen¬ trale et le signal usager doit être maintenue à un minimum. Dans la liaison retour, chaque code d'étale¬ ment est poursuivi individuellement dans le récepteur. a fréquence doit également être contrôlée de façon
_2 très serrée dans une plage prédéterminée (+/- 6.10 Rb par exemple) .
Dans le cas d'une transmission multipoints-multipoints par exemple dans un réseau de micro-terminaux ( - VSAT) , il y a lieu d'adopter une technique de synchro¬ nisation plus élaborée. En général, la technique de synchronisation s'est avérée non critique dans la pra¬ tique. En fait, la cadence des blocs (RC) est normalement maintenue faible ( <3 M blocs/s). De plus, le fait que quelques terminaux soient hors synchroni¬ sation ne provoque pas de conséquences catastrophiques pour le réseau.
Diverses techniques de synchronisation peuvent être utilisées dans un système quasi-synchrone. La présence d'une référence disponible à tous les terminaux du réseau suggère d'utiliser une technique de synchroni¬ sation maître-esclave telle que décrite par exemple dans l'ouvrage "Télécommunication System Engineering", par W.C. Lindsley et M.K. Simon, Prentice Hall, Englewood Cliffs NJ. , 1973.
La surveillance du niveau du signal pilote aux termi- naux est un moyen utile pour assurer le réglage de puissance en boucle ouverte. Une fois que le code pilote est correctement synchronisé au démodulateur usager, le processus de synchronisation se poursuit par la correction de l'horloge transmetteur afin de compenser les variations du délai de propagation.
On peut distinguer deux types de synchronisation en boucle fermée. Dans une boucle fermée centralisée, la synchronisation au terminal éloigné est assistée par une station de contrôle. Dans une boucle fermée loca-
le, le terminal assure de façon autonome l'alignement en recevant son propre écho renvoyé par le satellite.
L'écho est comparé à la réplique locale et le signal d'erreur engendré est proportionnel au retard estimé. Pour réduire à un minimum le nombre de circuits de poursuite, la poursuite du retard peut être effectuée en boucle fermée. L'erreur de synchronisation est déterminée à la station centrale et transmise au terminal mobile au moyen du canal de communications. Pour de petites stations terriennes, la synchronisation n'est pas critique et peut être effectuée en mode local ou en mode centralisé.
Le procédé de multiplexage selon l'invention permet de réaliser des systèmes de communications par satellite parfaitement bien adaptés pour les applications com¬ merciales futures grâce aux modems peu complexes et peu coûteux dont peuvent être équipées les stations terminales, et qui réalisent une démodulation cohéren- te des signaux reçus avec des pertes faibles ( 1-2 dB seulement). De plus, grâce à un rendement spectral et énergétique élevé, le procédé selon l'invention permet de mettre en place des réseaux comprenant de petites stations terminales capables de traiter des données avec un débit de quelques centaines de Kb/s par canal, par exemple des petits terminaux V-SAT et des stations mobiles.
La figure 3 représente schêmatiquement un réseau typi- que exemplaire qui peut être implanté en mettant en oeuvre le procédé de multiplexage selon l'invention. Le réseau permet d'interconnecter un grand nombre de micro-terminaux MT avec plusieurs stations centrales V-SAT au moyen de canaux de communications relayés par un satellite géostationnaire GSAT. Le contrôle et la
coordination du réseau se font par une station de coordination NCS. Certains des micro-terminaux MT peuvent être des stations mobiles. Les communications peuvent être établies, grâce à l'invention, avec des performances excellentes.
Une simulation a permis d'analyser les performances qui peuvent être attendues grâce à l'invention. Le diagramme de la figure 4 ci-annexée représente la variation de la probabilité d'erreur en fonction du rapport signal/ bruit pour un multiplexage CDM quasi- orthogonal 8PSK non codé (8UQO-CDM), un multiplexage CDM quasi-orthogonal 4PSK non codé (4 UQO-CDM) et un multiplexage CDM quasi-orthogonal avec codage Trellis à 8 états (8TCQO-CDM) dans le cas d'un gain de traitement de 15,5 avec N = 1, 7 et 14 (N est le nombre de transmetteurs) . Ces courbes sont comparées aux limites quasi-inférieures (QLB) calculées pour N≈l, 7 et 14. Il a été déterminé que les performan- ces obtenues restent relativement constantes quelles que soient les longueurs du code d'étalement.
Ajoutons que la facilité de maintenir la synchronisa¬ tion entre les terminaux transmetteur et récepteur permet de réaliser des modems peu complexes qui con¬ viennent particulièrement pour de petits terminaux. De plus, la simplicité et la compacité des modems ter¬ minaux qui convient bien à une intégration à très grande échelle sont particulièrement avantageuses dans l'implantation d'un réseau de radiodiffusion du son numérique car, dans ce cas d'application typique d'un réseau point-multipoints, la synchronisation peut être assurée en utilisant une référence propre au système de transmission lui-même, en particulier le code pilote du système d'accès multiple CDMA comme évoqué
dans ce qui précède.
Il est entendu que les modes de réalisation décrits dans ce qui précède sont des exemples donnés à titre illustratif et que l'invention n'est nullement limitée à ces exemples. Toute modification, toute variante et tout agencement équivalent doivent être considérés comme compris dans le cadre de l'invention.