Écouter en direct

Christa Ludwig est morte, la mezzo-soprano allemande avait 93 ans

Actualité du classique
Par Philippe Gault
Publié le | Modifié le

La mezzo-soprano allemande Christa Ludwig est décédée samedi chez elle à Klosterneuburg en Autriche à l’âge de 93 ans. Considérée comme une des plus grandes chanteuses lyriques de la deuxième moitié du XXe siècle, elle avait fait ses adieux à la scène en 1994.

Christa Ludwig a interprété 43 rôles avec l’Opéra de Vienne

Née le 16 mars 1928 à Berlin, Christa Ludwig était fille de musiciens, son père était baryton et directeur d’opéra, et sa mère contralto. Elle n’avait pourtant jamais envisagé de devenir chanteuse lyrique et a débuté en chantant pour les soldats américains juste après la guerre. C’est en 1946 qu’elle monta sur scène en interprétant le Prince Orlofsky dans La Chauve-souris, l’opérette de Johann Strauss à la Städtische Bühnen de Francfort.

A lire aussi

LE TOP 5 LEONARD BERNSTEIN

 

 

Proche de Karl Böhm, qu’elle rejoignit à l’Opéra national de Vienne en 1955, elle interpréta un total de 43 rôles et se produisit sur la scène autrichienne à 769 reprises dont la dernière pour ses adieux au public en 1994 dans Elektra de Richard Strauss. Inspiratrice également d’Herbert von Karajan et de Leonard Bernstein qu’elle vénérait, elle fut régulièrement invitée au Festival de Salzbourg à partir de 1955 et à celui de Bayreuth.

Christa Ludwig : « Le chant, c’est une métaphore de la vie »

Christa Ludwig a triomphé sur les plus grandes scènes du monde, se produisant notamment à la Scala de Milan, au Royal Opéra House de Londres mais aussi au Metropolitan Opera de New York. Francophile, elle séjourna régulièrement à Mougins chez son deuxième mari, le comédien et metteur en scène français Paul-Emile Deiber et fut décorée de la Légion d’honneur en 2010 pour l’ensemble de sa carrière lyrique. Bien que célébrée et adulée dans le monde entier, Christa Ludwig a toujours pris du recul par rapport à sa notoriété. En témoigne la traduction littérale de ses mémoires parues en 1994 sous le titre « Et j’aurais aimé être une prima donna » (Ma voix et moi aux éditions Les belles lettres). Celle qui consacra près de 50 ans au chant avait confié au Monde, qui l’avait interviewée pour ses 90 ans : « Le chant, c’est une métaphore de la vie : on inspire, on expire et le son arrive sur le souffle, puis c’est fini ! ».

Philippe Gault

 

Retrouvez l’actualité du Classique

Accusations de racisme : Chloé Lopes Gomes obtient gain de cause face au Staatsballett de Berlin


JO 2021 : Le Concerto pour piano n°1 de Tchaïkovsky remplacera l’hymne russe


Italie : Les salles de concert rouvriront lundi 26 avril


Marie Ducroux, altiste, lauréate du Prix des Musiciens de la Fondation Signature