Le cheval de sport belge - septembre 2020 by STUDBOOK SBS

Le cheval de sport belge Bulletin d’information - Septembre 2020

Studbook SBS asbl - Avenue Prince de Liège 103 bte 4 - 5100 NAMUR (Jambes) - Belgique

PB- PP

BELGIE(N) - BELGIQUE

Edito

Bureau de dépôt : 4700 Eupen N° d’agrément : P 204166

À Nathan, Louise, Mathieu, Valentine et tant d’autres… À

l’heure où la jeunesse est parfois mise en cause dans l’évolution péjorative de certains comportements, il existe dans le monde du cheval des jeunes qui s’investissent de façon admirable dans leur passion sportive. Leur travail, leur abnégation, leur « will of win » méritent d’être soulignés. Ils se reconnaîtront et qu’ils soient félicités à travers ces quelques lignes. Car les brillants résultats sportifs que nous découvrons avec bonheur ces dernières semaines, sont l’œuvre de - très - jeunes athlètes, cavalières et cavaliers. Point n’est besoin de les citer tous : ils se reconnaîtront. Et surtout qu’ils sachent que nous sommes attentifs à leurs efforts et que nous nous réjouissons de leurs succès, comme leurs parents, leurs

coaches, leurs chefs d’équipes qui les soutiennent et les encadrent. Si nous, éleveurs belges, wallons, flamands et pourquoi pas étrangers, tous réunis sous la bannière du Studbook SBS, continuons à faire naître et grandir des chevaux de plus en plus performants, l’avenir du monde de l’élevage et du sport, déjà indissociable, sera assuré. Poursuivons dans cette voie et bravo les jeunes ! Dr M. Pierson, Secrétaire général

Expertise officielle des étalons 2021

Une assemblée générale sereine et fort réussie ! L’AG 2020 du Studbook SBS s’est tenue le 11 août, dans les locaux de l’UCM à Wierde (Namur). Bel exercice démocratique avec l’élection de 6 nouveaux administrateurs (soit la moitié du Conseil d’Administration) et de 12 nouveaux membres effectifs (soit le quart d’un total de 48 représentants).

(province de Luxembourg), Benoît DEVILLERS (province du Hainaut).

Les 6 nouveaux administrateurs sont : Annick LANGENSCHEID (province de Namur), Ludovic HAMMER (province de Luxembourg), Francis CARLENS (province de Liège), Jan STERKX (province d’Anvers), Christophe MAYERUS

De nouvelles compétences, de nouvelles disponibilités, de la jeunesse et du dynamisme : le Studbook SBS a encore de beaux jours devant lui si les éleveurs continuent à lui faire confiance comme c’est le cas aujourd’hui !

Ils rejoignent 6 anciens administrateurs réélus : Laurence MEUNIER, Marcel POULAIN, Daniel BOUDRENGHIEN, Jacques FRASELLE, Patrick MAHIEU et Marc PIERSON.

Les bilans vétérinaires peuvent être effectués dès à présent dans un des services vétérinaires suivants : Belgique : Université de Liège • Clinique Equine Sart-Tilman Bld de Colonster 20 - Bât. B 41 • 4000 LIEGE • Tel +32 4 366 41 03 Universiteit Gent Faculteit Diergeneeskunde Salisburylaan 133 te · 9820 MERELBEKE • Tel +32 9 264 76 18 Etranger : France : Cirale - Lyon - Nantes - Toulouse Pays-Bas : Utrecht Allemagne : Berlin - Munich - Leipzig - Giessen - Hannover Italie : V illafranca (Dr Mora • +39 0456 30 58 54) Peruggia (Dr Pepe • +39 0755 85 77 29)

Au sommaire : • Le nouveau conseil d’administration SBS • L’élevage des Bergeries, d’un continent à l’autre… • Amy Graham, l’Australienne conquise par la Normandie… et les SBS ! • Vu de Flandre : Chronique d’une passion héréditaire

p. 1 p. 2-3 p. 4 p. 4-5

• Vu de l’étranger : La Tour Vidal, une vision de l’élevage hors du commun

p. 6

• Le Conseil vétérinaire : la vaccination et la vermifugation du poulain

p. 7

• Carte de visite : La Deflière, l’élevage intergénérationnel

p. 8-9

• Jeu-concours : reconnaissez les ambassadeurs historiques du SBS !

p. 8-9

• Dressage : les étalons « option dressage » approuvés au SBS

p. 10

• News from the USA : de la compétition à l’élevage, le temps d’une pandémie p. 11

M. Daniel BOUDRENGHIEN

M. Francis CARLENS

M. Benoît DEVILLERS

M. Jacques FRASELLE

M. Ludovic HAMMER

Mme Annick LANGENSCHEID

• Eventing : le SBS pourvoyeur de champions en Complet

p. 11

• Good Size des Quatre Chênes qualifié pour le CCI4*L

p. 12

• Les SBS se font remarquer à Saint-Tropez

p. 12

Photo de couverture Lara de Liedekerke sur ALPAGA D’ARVILLE au Concours Complet International d’Arville en août 2020 (hippofoto)

Dr Patrick MAHIEU

M. Christophe MAYERUS

Mme Laurence MEUNIER

Dr Marc PIERSON

M. Marcel POULAIN

M. Jan STERKX

Avec le soutien du Fonds européen de développement régional Met steun van het Europees Fonds voor Regionale Ontwikkeling

Des cavaliers internationaux de haut niveau

CHEZ NOS ÉLEVEURS

L’élevage des Bergeries, d’un continent à l’autre…

Philippe Jadot élève ses chevaux dans l’ancienne ferme familiale. Avec LAZY QUEEN DES BERGERIES et MADISON DES BERGERIES

Quand nous rencontrons Philippe Jadot, éleveur à Grandhan près de Durbuy, il est encore sous l’émotion de son voyage à Wellington en Floride, où sa jument SBS COLERAINE DES BERGERIES (Canturo x Oberon du Moulin), montée par la cavalière australienne Amy Graham, s’est illustrée en février 2020 dans le cadre des CSIO4*/CSIO5*. Avec un total de 4 points dans la Coupe des Nations, une troisième place pour l’Australie et de belles places d’honneur, la fille de Canturo a montré tout son potentiel.

« Ce qui veut dire quand j’appelle le champion de La Baule, par exemple, c’est plus facile, il me dit oui car j’ai sympathisé avec la plupart des cavaliers pour lesquels j’ai travaillé. Par exemple avec Marlon Modolo Zanotelli, qui est la star brésilienne du moment, on échange des messages. Quand il a gagné les jeux Panaméricains, je l’ai félicité et il m’a répondu : « merci beaucoup, je t’invite très rapidement pour fêter ça, tu as une part de la médaille ». Parce que je lui ai permis de s’installer en Belgique, dans le Limbourg. J’ai aussi organisé la venue de son Papa. »

« Avec Amy Graham, on a eu pendant plusieurs années un cheval ensemble Cali des Bergeries (SBS par Baloubet du Rouet) avec lequel elle a eu pas mal de résultats en 3 et 4*. Et ensuite avec Coleraine, c’était très particulier. Un jour elle m’a appelé et m’a demandé : « Connais-tu un bon cheval pour sauter un jour de bonnes épreuves ? ». Je lui ai répondu : « Accessoirement, j’ai une bonne jument, tu ne veux pas faire quelque chose avec elle ? » Elle m’a dit ok, je lui ai envoyé des vidéos de COLERAINE. Quand elle a l’a eue, pendant les deux premiers mois elle a été particulièrement dubitative ! Mais comme Amy est très gentille, elle ne me l’a pas dit... Au bout de deux mois, la jument avait tout à fait changé de comportement. Et donc, c’est parti comme ça... »

Une ferme dédiée au cheval de trait ardennais Philippe Jadot a conçu sa maison et son élevage dans les bâtiments de la ferme de ses parents. « A l’endroit de mon habitation, il y avait précédemment des étables et des écuries. Mes parents étaient agriculteurs et mon papa était en outre éleveur de chevaux de trait ardennais. Durant des années, il a été juge de chevaux de trait ardennais. C’est donc venu naturellement. Lors de l’Expo Universelle de Bruxelles en 1958, notre jument ardennaise, Sibelle de Grand’han, fut même sacrée Championne, une récompense suprême. »

Philippe Jadot voyage régulièrement pour assister aux performances de ses chevaux : « Je pars souvent avec ma fille, Marine, on va un peu partout, c’est gai. Généralement un éleveur ne conserve pas son cheval jusqu’à un tel niveau, on a de la chance. Mais la cavalière de Coleraine, Amy Graham, est également contente d’avoir un cheval qui la ramène dans le Global et en 5*. Avoir à la fois une très bonne jument et une très bonne cavalière, c’est une grande chance. »

« Durant ma carrière de consultant, j’ai aidé beaucoup de grands cavaliers à s’établir en Belgique. Dans notre pays il faut obtenir la carte professionnelle, qui permet de s’établir comme indépendant. Avant c’était une matière fédérale, c’est devenu une compétence régionale. Il faut démontrer un intérêt économique. A ce moment-là, les cavaliers obtiennent un permis pour deux ans, comme indépendant en Belgique. Dans la mesure où ils payent leurs lois sociales, la TVA, etc., ce permis est renouvelé. J’arrivais à les aider et à démontrer l’intérêt économique. Certains cavaliers rentrent un petit dossier de 4 pages, avec moi c’est l’équivalent d’un mémoire universitaire, avec par exemple des attestations d’éleveurs qui vont collaborer avec eux s’ils obtiennent la carte professionnelle. Parmi les cavaliers internationaux que j’ai aidé à s’installer en Belgique et à régulariser leur situation professionnelle figurent Bernardo Alves, Marlon Modolo Zanotelli, Cassio Rivetti, Kara Chad, Jaime Gueirra, Pedro Junqueira Muylaert, le vainqueur du GP de La Baule, et plusieurs autres. »

« Certains grands cavaliers sont donc devenus des amis et continent à passer un petit coup de fil pour me demander conseil pour tel ou tel problème administratif ou fiscal… Ils peuvent me rappeler tout le long de leur parcours professionnel, on reste en contact, je continue à leur rendre service. »

e nombreux cavaliers internationaux se retrouvent chaque année en Floride pour une tournée hivernale, de janvier à mars, rassemblant des CSI2, CSI3, CSI4, CSI5, Coupe des Nations et étapes de Coupe du Monde. Dans un décor paradisiaque, entre les palmiers, Wellington est une ville dotée de magnifiques propriétés équestres. Ici, le cheval est roi. Des centaines d’écuries sont réparties en différents quartiers. « C’est la première fois que j’allais à Wellington », raconte Philippe Jadot. « C’est une ville qui vit pour et par le cheval, dédiée à l’équitation, avec de nombreuses écuries privées et professionnelles, et accueillant régulièrement de beaux concours, 4 ou 5 étoiles. Il y avait 15 à 20 pistes, c’est incroyable, ça tourne partout. Ma cavalière ayant une entraîneuse américaine, Julie Ulrich, nous avons pu visiter les écuries 5* dont les entrées sont contrôlées par des gardiens. C’est impressionnant, ce fut une expérience extraordinaire. C’est la même chose que nos circuits mais en plus grand et en mieux, avec beaucoup de types de chevaux et une importance particulière donnée aux chevaux de « hunter ». Le concept est très particulier : l’aspect immobilier très développé. Il y a une habitude aux Etats-Unis : la classe aisée descend en Floride durant l’hiver, par exemple des gens habitent à Boston et descendent l’hiver à Palm Beach.»

Comment notre éleveur a-t-il réussi à collaborer avec des cavaliers de haut niveau ? Il faut savoir que Philippe Jadot est consultant indépendant (Consult and Management Int). Il a aidé de nombreux cavaliers étrangers à obtenir une carte professionnelle en Belgique.

COLERAINE DES BERGERIES en qualif pour les JO

Le cheval de sport belge

Septembre 2020

Quatre souches principales Dans son élevage, Philippe Jadot a développé quatre souches principales. La souche de Judith (Starter/ Fulminant) La mère de Coleraine est GOLDENDREAM DES BERGERIES (Oberon du moulin et Relfe du Blanc Caillou par Elf III et Judith par Starter,). « GOLDEN-DREAM n’a jamais été débourrée et on l’a gardée à la maison pendant des années. On l’a juste amenée une fois à Durbuy pour le concours des 3 ans. C’était particulier : elle était en tête ex-aequo avec un autre et on les a fait resauter pour les départager… L’autre cheval travaillait, était ferré, il a gagné. GOLDEN n’a donc sauté une seule fois en liberté et elle a terminé deuxième, alors qu’elle sortait de prairie et n’avait jamais travaillé ! Elle a donné le jour à toute une série de produits parmi lesquels au moins 5 d’entre eux ont sauté minimum 1.50m et 1.60m : C’est beaucoup et c’est assez rare ! » • MALICE DES BERGERIES (Voltaire), championne d’Espagne indoor 1.60m, a remporté le trophée du Président • QUARTZ DES BERGERIES (Kannan), 1.60m • RIMBAUD DES BERGERIES (Heaume des Malais), 1.50m, GP et Coupes des Nations pour l’Italie • COLERAINE DES BERGERIES (Canturo), 1.60m, Coupes des Nations pour l’Australie • DREAMER DES BERGERIES (Ugano Sitte), 1.60m Coupes des Nations pour la Colombie, exporté aux Etats-Unis, qui fut son dernier poulain.

Parmi la nombreuse descendance de Golden-Dream figurent aussi Kweene L des Bergeries, recommandée obstacle, poulinière dans les élevages d’Yvan EVRARD et de Stephan JEANFILS, et l’étalon approuvé Nickname des Bergeries. Nous y reviendrons. La souche de WANDA (Watzmann x Sansibar), bien connue sous la selle des Pessoa et mère de sept étalons admis et de très nombreux performers. HANNA DES BERGERIES (Wandor van de Mispelaere) est une petite-fille de WANDA. La souche d’AYMARA DE LIGNY (Canturo/Cavalier Royale) échangée pouliche avec Nelson Pessoa et grande gagnante en CSI 4 et 5* qui a donné HAYMA DES BERGERIES, recommandée obstacle, par Tinka’s Boy.

« Je pense qu’il y a eu deux étapes dans l’histoire de mon élevage. Le fait d’avoir grandi dans une ferme avec des chevaux et d’avoir de bonnes souches, comme l’origine de Coleraine, ça c’était une grande chance. Et puis il y a eu ma collaboration avec Nelson Pessoa, ce qui m’a permis d’avoir de très bons chevaux. J’ai un second cheval à Royan qui vient de la fameuse Wanda que montait Rodrigo Pessoa et qui a gagné beaucoup de prix… Au départ, j’ai aidé les Pessoa et leurs amis d’un point de vue administratif et c’est ainsi que notre collaboration a débuté. J’ai même été vice-président du jumping de Bruxelles à la demande de Neco ».

La souche de GRENN-PEARL IL (Wadango x Bajar), accidentée à 9 ans après avoir déjà gagné de bonnes épreuves dont le Grand Prix de Vejer avec l’américaine Kerri Potter. Elle est notamment la mère de CALI DES BERGERIES (Baloubet du Rouet).

COLERAINE au Grand Prix CSI de la Ville de Reims en 2019

la ligne de conduite que j’essaye de suivre : les débourrer à 4 ans, à 5 ans leur montrer des pistes, et à 6 ans préparer les 7 ans. Il ne faut pas aller plus vite que ça. Donc le côté Cycle Jeunes Chevaux et tout ça, ce n’est pas trop mon truc… Je fais naître deux ou trois poulains par an. Cette année j’en ai deux. En vieillissant, j’essaye de ne plus mettre que de très bons chevaux, avec de très bons étalons, je joue la sécurité. Je prends des étalons dont on connaît la production. Je préfère en avoir moins. Je n’ai plus trop envie de faire des transferts d’embryons et tout ça. »

(Ndlr : informations détaillées sur www. sbsnet.be rubrique « Rechercher un cheval »).

Savoir perdre et ne pas s’obstiner « Cela fait donc 4 souches. Je n’exploite en principe que mes propres chevaux. Je ne vends rien, je ne vends pas de poulains, j’essaye tout. Mon plaisir, quand j’élève un cheval, c’est de lui donner sa chance, avec toutes les déceptions que cela représente, au niveau de la santé, du caractère… Mon rêve après COLORAINE, je le répète à Amy, est d’avoir un autre cheval pour faire pareil et lui confier. Ce n’est pas facile mais le moule est là, et la cavalière aussi. Elle est géniale.

Député-shérif en Louisiane ! Mais comment notre éleveur est-il passé du cheval de trait au cheval de sport ? « Pour le plaisir, pour avoir un cheval à monter. J’ai eu un premier cheval de sport pour partir en promenade et pour sauter un peu… Avec les années, j’ai senti que j’avais progressivement poursuivi des objectifs différents dans ma vie. Au départ, gagner avec un poulain à Libramont c’était un must. L’étape suivante c’était sauter en liberté. Puis on oubliait les poulains. Après on faisait sauter les 4 ans. Ensuite, on voulait gagner avec un jeune cheval. Et après on voulait gagner un 4 étoiles et un 5 étoiles… J’ai eu encore quelques chevaux lourds, dont une qui a été championne de Libramont ».

Pour bien élever, il faut avoir beaucoup de patience et de la chance, et tomber sur un bon cavalier ou une bonne cavalière. Il faut aussi savoir perdre très vite, avec les chevaux, et s’arrêter tout de suite, ne pas s’obstiner sur un cheval qui ne donnera pas les résultats espérés. C’est une des grandes clés : ne pas s’obstiner et savoir perdre. A partir du moment où l’on commence à avoir des doutes, c’est mal barré. »

« Le déclic, ce fut également mon expérience aux USA. J’ai vécu trois ans en Louisiane, au pays des cow-boys, où j’étais député-shérif ! C’était dans le cadre des programmes bilingues en Louisiane,

« Il ne faut pas aller trop vite. Bernardo Alves m’a donné un jour ce conseil et c’est

j’avais une vingtaine d’années et je vivais dans un bled qui s’appelait Ville Plate, où j’étais bien intégré. J’ai participé à des épreuves à cheval qui consistaient à aller très, très vite et à attraper des anneaux, chacun des anneaux représentait un ennemi du coton (les inondations, etc.). Les Cajuns étaient très contents d’avoir un cavalier qui parlait français, qui allait à la chasse avec eux, et ils m’ont proposé d’être membre de la patrouille du shérif à cheval qui secoure les gens qui se perdent dans le Bayou, ou quand quelqu’un s’est échappé… J’avais une étoile de shérif, la Winchester 30-30 et tout ! C’était tellement rare qu’à l’époque, la RTBF avait envoyé une équipe pour filmer mon intronisation. Honnêtement, la cérémonie c’était surtout un grand barbecue et un bourbon mais c’était sympa… Bref, j’ai passé trois années là-bas, à attraper au lasso (expérience qui me sert encore …), à vivre la vie de cow-boy, je n’étais pas le plus doué mais ils étaient contents d’avoir un francophone qui s’intéresse à leur mode de vie. Et à mon retour, j’ai continué à avoir des chevaux. » A l’issue de notre interview, nous visitons évidemment la dizaine d’hectares qui entourent la ferme des Bergeries, où plusieurs juments et leurs poulains vivent en prairie toute l’année, dont OBERON DES BERGERIES (Dulf van den Bisschop x Untouchable 27) et OPALE DES BERGERIES (Dulf van den Bisschop x Baloubet du Rouet). La relève de Coleraine est assurée…

 Christine Rasir

COLERAINE DES BERGERIES (E.O.)

©Tiffany van Halle

(CANTURO x OBERON DU MOULIN (10.27%)

Une belle complicité lie la cavalière Amy Graham et l’éleveur Philippe Jadot de COLERAINE DES BERGERIES (DR)

COLERAINE DES BERGERIES, sous la selle d’Amy Graham, a assuré une 3ème place pour l’Australie en Coupe des Nations, en février 2020 à Wellington

Le cheval de sport belge

Septembre 2020

compliquée, mais elle a rapidement dévoilé son immense potentiel. Son plus grand défaut, qui est à la fois une de ses grandes qualités, c’est son côté têtu. Elle a un fort caractère. Lui apprendre de nouvelles choses peut être un challenge, il lui faut du temps pour comprendre et accepter ce qu’on lui demande. Mais une fois que c’est le cas, c’est définitivement acquis. C’est un atout précieux. Elle a également une grande amplitude, elle est courageuse et attentive. Le mieux est d’éviter de trop intervenir et lui laisser faire son travail. Le point sur lequel on a dû insister était son galop. Elle se déplace très bien et facilement, mais son saut est naturellement lent. Elle prend son temps au-dessus des barres, donc il a fallu accélérer la cadence pour pouvoir terminer les parcours dans le temps accordé ».

INTERVIEW

Amy Graham, L’objectif d’Amy Graham : les JO de Tokyo 2021, avec Coleraine des Bergeries

Arrivée en Europe il y a 12 ans, la talentueuse cavalière Amy Graham s’illustre régulièrement à l’étranger, notamment avec Coleraine des Bergeries. Après leur 3ème place en Coupe des Nations à Wellington au printemps dernier, leurs prochains objectifs sont clairement établis. Pourquoi une cavalière telle que vous a choisi de quitter l’Australie pour s’installer en Normandie ? « Depuis mon arrivée en Europe, j’ai parcouru une dizaine d’écuries. Puis je suis allée en Normandie et j’ai eu un

véritable coup de foudre pour la propriété du Haras du Ry ! Les installations y sont très professionnelles et adaptées à la pratique du sport, mais aussi fantastiques pour les chevaux : de nombreuses prairies, des installations de plein air… Un endroit magnifique. C’est ça qui m’a décidée, ainsi que le système mis en place autour des jeunes chevaux. »

Quels sont vos objectifs à court et à long terme avec Coleraine ? « À court terme c’est assez difficile à planifier au vu de la situation actuelle. Je compte participer avec elle au Sunshine Tour pour nous maintenir en forme. J’aimerais également participer à la Longines World Cup de Lyon cet automne. Je pense que ce sont nos meilleures options pour rester au top et être prêtes en vue de la reprise. À plus long terme, l’objectif est la qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo, postposés à 2021. Coco est une merveilleuse jument, elle est exceptionnelle et très fiable. Pas besoin de se poser mille questions, ou de regarder le parcours des autres chevaux. Elle peut passer en tête sans problème et sans trop de préparation, c’est une super jument. »

Vous montez actuellement plusieurs chevaux de Philippe Jadot, comment a débuté votre collaboration ? « J’ai rencontré Philippe il y a plusieurs années, quand j’ai acheté Cali des Bergeries. J’avais vu des vidéos de lui et il m’intéressait beaucoup. J’ai donc contacté Philippe Jadot et nous avons décidé d’en devenir tous deux copropriétaires. J’ai ramené Cali en Normandie et j’ai travaillé avec lui jusqu’à le faire tourner en Grand Prix 2* et 3*, puis il a été vendu en Suisse. C’est surtout par la suite que nous avons vraiment commencé à collaborer ». Après Cali, est arrivée « Coco », Coleraine des Bergeries. Quels sont ses défauts et qualités ? « Deux ans après Cali, Coco est arrivée. Elle était bien plus verte dans le travail et

Souhaiteriez-vous renouveler votre collaboration avec Philippe Jadot si une nouvelle opportunité se présentait ?

Philippe Jadot nous a confié que vous lui donnez des nouvelles de Coleraine régulièrement. Vous le faites avec tous les propriétaires de chevaux que vous entraînez ?

« Coco n’est « que » l’une des nombreux bons chevaux de Philippe. Elle est probablement la plus exceptionnelle mais son élevage a déjà prouvé qu’il est composé d’excellents chevaux, et il continue. Je travaille et travaillerai encore avec Philippe, même si Coleraine devait être vendue ou terminer sa carrière. Nous travaillons ensemble pour produire les champions de demain, notamment avec de jeunes chevaux de son élevage qui ont un grand potentiel. Mon but est de leur apprendre et de les entraîner afin qu’ils performent au niveau qui leur convient. Leur trouver une bonne famille et tirer le meilleur d’eux-mêmes, que ça soit dans des Grands Prix 1* ou 5*. Un jour, peut-être que nous trouverons un cheval aussi talentueux que Coleraine, si pas meilleur… »

« J’essaie de rester en contact le plus possible

 Morgane Libotte

VU DE FLANDRE

Chronique d’une passion héréditaire

Les Ardennes flamandes sont souvent comparées à la Toscane, bien que les prairies - en cours de récupération après la canicule – y soient plus vertes, et ce au grand bonheur des chevaux. Le SBS a visité la ferme de la famille Matton située à Sint-Blasius-Boekel et a rencontré Willy Matton. Un éleveur pour qui l’appareil locomoteur est d’une importance capitale, aussi bien chez l’homme que chez le cheval!

©Ph.P.

l’Australienne conquise par la Normandie… et les SBS !

avec les propriétaires des chevaux qui sont au haras. J’encourage mes grooms à leur envoyer des photos et vidéos et donner des nouvelles assez souvent. « Ne jamais manquer un appel, toujours répondre » est la devise que j’essaie d’appliquer. Garder un contact régulier afin qu’ils se sentent le plus proche possible de leurs chevaux qui sont loin d’eux, même lorsque les journées sont laborieuses. Le plus difficile, c’est lorsqu’il y a des problèmes d’ordre vétérinaire, même s’ils sont minimes. La distance complique les choses quand il s’agit de donner des explications uniquement par téléphone. Le plus important est de tenir le propriétaire informé : la communication est la clé. Les éleveurs sont également toujours les bienvenus au Haras du Ry et un gîte est mis à leur disposition lorsqu’ils souhaitent venir voir leurs chevaux. »

Willy et Marc Matton en ce lundi 17 août 2020

Le cheval de sport belge

Septembre 2020

sous la selle de Perry Geryl et est la mère de trois SBS: DUBLIN (avec l’étalon Quantum), FAITHLESS (avec Cardento) et HIGH VOLTAGE (avec Kannan). Willy acheta UNE TELLE chez Daniël Maillard.

©Ph.P

L’étalon Full Monty (For Pleasure), bien connu en son temps avec Jérôme Guéry a donné avec la jument Corlanda Van de Ketse (1.60m avec Abdel Saïd), l’étalon GOTCHA, qui saute a 1m40 actuellement avec la cavalière britannique Skye Higgin, qui travailla sous la houlette de Pénélope Leprévost. Full Monty est également le père de la SBS GIPSY qui travaille actuellement avec le fils aîné de Willy Matton en vue d’une participation aux concours de La Botte d’Or.

Les deux fils de Cornet Obolensky hors de la jument Fioricci par For Pleasure

’est avec fierté que Willy Matton nous apprend qu’il est descendant d’une des familles d’étalonniers les plus anciennes de notre pays. Dès les années 1960, la vie professionnelle de son père s’est construite autour des étalons et du Studbook SBS. Notre attention se porte sur les chevaux en cette belle soirée estivale, même si le coronavirus est sur toutes les lèvres. Mais selon l’éleveur, un autre virus mérite également notre attention : “Les gens qui sont atteints du virus pour les chevaux n’en guérissent jamais. On ne trouvera d’ailleurs jamais de vaccin pour celui-ci. Et c’est une bonne chose, car c’est justement ce virus, transmis de génération en génération, qui fait de sorte que l’élevage belge restera au top mondial”, déclame notre hôte avec brio.

La mobilité chez l’homme et le cheval

Un baromètre nommé “sport” Les chevaux et le sport équestre peuplent néanmoins la vie de notre éleveur. C’est pour cela que nous sommes venus et tout questionnaire prémédité s’avère inutile, voire superflu. La parole est donc à Willy Matton: “Le saut d’obstacles a toujours été ma discipline préférée depuis ma jeunesse et j’étais très actif dans le jumping et le concours complet. Depuis mon enfance, l’élevage faisait partie de notre vie, mais c’est seulement depuis les années ’90 que j’ai commencé mon propre élevage et que j’ai choisi de m’entourer de cavaliers professionnels pour travailler mes chevaux et les sortir en concours. J’ai donc acquis la jument CARTANA (Carthago x Grannus) à 3 ans. C’était une jument impressionnante et très moderne. A 9 ans, elle sautait déjà à 1m50. Un an après son arrivée chez moi, j’ai choisi pour un transfer d’embryon LUX Z comme étalon. Ceci fut mon départ dans l’élevage, pour lequel la passion n’a fait que grandir”.

Willy Matton dirige une entreprise qui commercialise des produits orthopédiques. “J’ai démarré avec mon entreprise en 1987. Nous nous sommes spécialisés dans la personnalisation individuelle d’orthèses (aide de soutien corporel) et de prothèses. Nous disposons également d’une division pour articles préfab et d’une grande gamme d’aides à la mobilité. En médecine humaine le développement de ces produits est déjà très avancé à ce jour”. Et les aides à la mobilité des chevaux dans tout ça? “La physionomie, la force et le poids du cheval sont des facteurs qui rendent la fabrication d’une orthèse peu évidente. C’est ici que se

La performance en héritage “Je n’utilise que des souches performantes pour mon élevage”, poursuit Willy Matton avec conviction. “Les juments doivent maîtriser minimum le 1m45. Pour ce qui est des étalons, je n’utilise que les grands géniteurs classiques. Si je choisis pour un jeune étalon, je choisis entre mes propres étalons DEISTER (Quidam de Revel hors de Cartana par Carthago), E-PLEASURE (For Pleasure hors de Cartana par Carthago), FULL MONTY (For Pleasure hors de Born to be Wild par Chapman Rouge) et GANGSTER D’AMOUR (Kannan hors de Born to be Wild par Chapman Rouge).

©PE

Parlons donc étalons, monsieur Matton … Quels sont les géniteurs des dix dernières années, qui ont fortement influencé l’élevage du cheval de saut d’obstacles d’aujourd’hui? “Il y en a plusieurs, mais je pense d’abord à CLINTON, même si je ne l’ai pas utilisé pour mon élevage. Mais j’ai fait confiance à ses fils ELDORADO VAN DE ZESHOEK et CORNET OBOLENSKY, qui assurent un apport de sang de Clinton considérable dans mon élevage. Je cite également FOR PLEASURE, KANNAN et DIAMANT DE SEMILLY comme grands géniteurs de notre temps”.

Une Telle d’Esquelmes fait partie de la galerie des grandes dans l’élevage de Willy Matton (ici en 2009)

Un endroit de rêve dédié au cheval de sport

La ferme historique et monumentale, où se situe une partie de l’élevage de Willy Matton pendant les mois d’été, est donc notre adresse du jour. C’est un endroit idyllique, où une petite compagnie de juments et deux poulains, évoluent sur des prairies en pente, entourées par le bocage typique de la région. A l’entrée de la ferme, la jument de trait Chanel – concierge parfaite dans ce décor bucolique – nous accorde un doux regard, tandis que Marc, le frère de Willy Matton et son épouse Ann, s’affairent dans la cour. Willy nous rejoindra peu après, revenant d’Oosterzele où la deuxième partie de son élevage s’étend sur 7 hectares de prairies avec piste extérieure.

profile le rôle du maréchal-ferrant, car une position correcte des aplombs évite le stress au niveau des articulations. En Belgique, la prévention des blessures chez les chevaux est trop limitée. Cela pourrait se faire par exemple, par des étirements actifs, qui rendent la colonne vertébrale plus flexible de la tête jusqu’à la queue. Il y aurait ainsi moins de blocages au niveau des vertèbres et moins de stress sur les articulations et les aplombs, ce qui se traduirait en une meilleure circulation sanguine dans tout le corps”.

Des curriculum vitae où prime l’obstacle Comme mentionné précédemment, c’est la jument CARTANA qui est à la base de l’élevage de Willy Matton. Cartana était active dans le circuit sportif avec Lieven Devos à 1m45.

Outre ce que nous apprend Willy Matton, une circulation sanguine saine est un des piliers de la médecine traditionnelle Chinoise. On y soigne un simple hématome ou une ecchymose en urgence.

Le cheval de sport belge

La jument UNE TELLE D’ESQUELMES fait également partie de la galerie des grandes dans l’élevage de Willy Matton. Cette splendide fille de DARCO hors de Ceres d’Esquelmes Z par Carthago, sauta

Septembre 2020

Ces chevaux sont des performers à l’état pur, ce qui prouve qu’une solide formule d’élevage est parfaitement à sa place dans un projet sportif à long terme. Willy Matton confirme: “Mes chevaux vendus sont souvent exportés vers les USA et je n’ai plus de contacts avec les nouveaux propriétaires. Je ne vends pas mes poulains, ni mes jeunes chevaux. Construire une souche solide demande du temps et je ne fais naître qu’environ quatre poulains par an. Les jeunes chevaux sont travaillés chez moi jusqu’à l’âge de 6 ans. Dès 7 ans, je les confie à des cavaliers professionnels. La meilleure école pour moi sont les concours internationaux pour jeunes chevaux. On les fait sauter trois jours consécutifs et le niveau est progressivement augmenté”.

Deux poulains ICSI en prairie En fin d’après-midi nous visitons avec Willy, Marc et Ann Matton la petite compagnie de juments qui peuple une des prairies entourant la ferme. Les deux poulains sont des produits de CORNET OBOLENSKY, nés en janvier de cette année et qui évoluent en famille avec leurs juments porteuses. “Ces poulains ont été conçus avec la méthode ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection) », nous apprend Willy Matton. « Il s’agit de cette biotechnologie de la reproduction qui consiste à féconder un ovocyte par injection d’un spermatozoïde. Ceci a été fait à la Faculté Vétérinaire d’Utrecht, où à ce jour ils sont le plus avancés pour cette technique. La mère biologique des poulains est la jument FIORUCCI par E. PLEASURE. Chez moi à la maison j’ai également des poulains de KANNAN, CATOKI et ELDORADO VAN DE ZESHOEK, qui ont vu le jour cette année”, précise l’éleveur.

Pas de sauts en liberté pour les jeunes chevaux Comme tout éleveur expérimenté, Willy Matton s’est forgé une opinion au sujet du trajet d’un jeune cheval. “Mes jeunes chevaux, ne participent pas au concours de saut en liberté. Ce que je veux voir chez un jeune cheval, ce sont ses propres qualités et pas des sauts en volée qu’on leur impose. Je comprends toutefois les éleveurs qui veulent montrer les talents de leurs jeunes chevaux. Je voudrais tout de même attirer l’attention sur le fait qu’il ne faut pas exiger trop du système locomoteur d’une jeune cheval en pleine croissance. Je trouve même qu’une étude à ce sujet serait la bienvenue. Je ne fais donc pas sauter mes jeunes chevaux en liberté, sauf un étalon qu’on prépare pour l’expertise. Mon opinion est la même pour ce qui est du Cycle Classique et de la compétition hivernale pour étalons. La compétition ne devrait démarrer qu’à 7 ans. Pour moi, l’idéal est d’y imposer des épreuves en deux phases et de leur faire sauter un double et un triple sur un parcours assez long, où ils doivent galoper longtemps, pour leur permettre de prendre l’obstacle le plus naturellement possible. J’aimerais d’ailleurs que les concours de saut en liberté soient organisés par la Fédération. Ceci afin de contrôler le nombre de concours et de fixer une limite”.

 Patricia Borgenon

VU DE L’ETRANGER

La Tour Vidal,

©Mélina Massias

une vision de l’élevage hors du commun

Avec l’aimable autorisation du magazine « Grand Prix », nous publions ici sous la plume de Mélina Massias, l’interview de Jean-Louis Bourdy-Dubois qui, depuis 22 ans, gère la Tour Vidal en France. Un petit élevage (dont plusieurs SBS) couronné de succès. L’éleveur raconte son parcours, marqué par sa rencontre avec Daniel Boudrenghien, et explique les trois critères de base qu’il applique dans la reproduction. Jean-Louis Bourdy-Dubois a également réussi à s’entourer de bons cavaliers pour valoriser ses produits. ©DR

Pénélope Leprévost peut nourrir de grandes ambitions avec le prodige EXCALIBUR DE LA TOUR VIDAL

YLORD CARTHAGO, SISLEY DE LA TOUR VIDAL, EXCALIBUR DE LA TOUR VIDAL. Derrière ces chevaux, se cache un couple d’éleveurs passionnés: Paule et Jean-Louis Bourdy-Dubois. À la tête de l’élevage de la Tour Vidal, situé à quelques kilomètres de Vichy, dans l’Allier, le duo a fait naître 38 sujets, présentant un impressionnant ratio de chevaux ayant atteint le plus haut niveau

“Excalibur de la Tour Vidal représente une intéressante synthèse de ce que je cherchais à faire”, lance Jean-Louis Bourdy-Dubois. En 1998, lorsque ce scientifique à l’esprit cartésien se lance dans l’élevage, rien ne laisse présager autant de succès pour son petit élevage. Sa fille, mordue de compétition, entraîne son père dans sa passion. “En transportant son cheval, j’ai découvert le monde du concours hippique et dans le même temps celui de l’élevage”, explique ce-dernier. “J’ai alors rencontré fortuitement le grand éleveur belge Daniel Boudrenghien (naisseur entre autres d’Ogano et Ugano Sitte, NDLR). J’ai été très intéressé par les propos de cet érudit pour tout ce qui touche au cheval de saut d’obstacles. Il m’a donné envie de faire de l’élevage.” Autodidacte et fort d’études de chimie, biologie et génétique, le docteur en pharmacie qu’est Jean-Louis BourdyDubois décide d’appliquer ses connaissances théoriques aux chevaux, suivant ainsi la passion de sa fille. À 52 ans, aidé par les connaissances de son ami belge, le scientifique apprend à reconnaître les qualités d’un très bon cheval et comprend la biomécanique nécessaire chez un cheval de sport. “Je pouvais alors me lancer dans l’élevage !”, se remémore-t-il. “Lorsque j’ai décidé de me lancer dans l’élevage, je n’avais pas de jument répondant à mes exigences. Par l’intermédiaire de mon ami Daniel Boudrenghien, j’ai trouvé en Belgique une personne qui possédait une jument correspondant à ces critères, et qui a accepté de me la louer durant le temps de la gestation”, détaille Jean-Louis BourdyDubois. Naît alors LADY CALVARO, fille de Calvaro, comme son nom l’indique, et petite-fille de Pluriel. Cette jument, dont les qualités correspondent aux attentes de son naisseur, deviendra plus tard la mère d’un certain SISLEY DE LA TOUR VIDAL, et de huit autres propres frères et sœurs du crack alezan. Parmi eux, il convient de citer SIRE DE LA TOUR VIDAL, renommé Gaudi et monté par Marcus Ehning puis Paola Amilibia, ainsi que CASSIUS DE LA TOUR VIDAL, tragiquement disparu à 5 ans après de prometteuses sorties en Cycles Classiques.

à Lexington, vice-champion d’Europe à Madrid, vainqueur des Grands Prix CSI 5* de Paris, Vienne, Helsinki, ainsi que des Coupes des nations CSIO 5* de Rome, d’Aix-la-Chapelle, et de Gijón, Mylord Carthago a participé à lancer sur le devant de la scène sa cavalière : Pénélope Leprevost. «Chanceux», selon ses propres mots, Jean-Louis Bourdy-Dubois avait acquis un embryon auprès du grand éleveur belge Joris de Brabander. Pour donner plus «d’intensité» aux qualités de sauteuse de l’illustre et regrettée FRAGRANCE DE CHALUS, jument née chez Solange Planson et appartenant à la

temps de quelques concours sous la selle du numéro un tricolore, Kevin Staut, a, lui aussi, été formé par Jean-Charles Pirot. S’il confie laisser sa femme, Paule, gérer le travail pratique à l’élevage, Jean-Louis Bourdy-Dubois n’en reste pas moins un passionné. Passionné par son travail, mais aussi par son sport, qu’il suit avec assiduité chaque week-end. “Je regrette, comme la plupart des cavaliers, entraîneurs et propriétaires, la dérive trop commerciale observée dans l’organisation des grands concours internationaux. Cette situation nuit à la lisibilité des résultats et entraîne probablement un certain désintérêt des médias non spécialisés”, confesse le septuagénaire. “Quant aux épreuves, elles exigent des chevaux réunissant toujours plus de qualités. Pour ma part cela ne change pas ma vision du cheval que je souhaite continuer de produire, qui doit être un athlète à la fois puissant, réactif, souple, avec un mental de compétiteur.” Désormais, Jean-Louis Bourdy Dubois compte sur deux poulinières, fille et petite-fille de Lady Calvaro, fondatrice de son élevage. Il estime également que deux autres petites-filles de la première jument née à l’élevage, toutes deux issues de Thelma La Tour Vidal, mère d’Excalibur, pourraient constituer l’avenir de son élevage.

©DSC

nécessité sur laquelle il est impossible de transiger. Ensuite, Jean-Louis BourdyDubois tient à croiser entre eux des chevaux “semblables”, c’est-à-dire des chevaux présentant, dans l’excellence, les mêmes qualités, et ce, afin de fixer génétiquement ces caractéristiques. Enfin, les souches des reproducteurs utilisés doivent présenter une homogénéité, garantissant que le sujet ne sorte pas du lot de façon aléatoire. “Je me suis également fixé une dernière règle consistant à répéter, chaque fois que cela était possible, plusieurs fois le même croisement. Ceci afin de minimiser le caractère aléatoire du phénomène biologique de la reproduction”, précise Jean-Louis Bourdy-Dubois. Plus largement, les produits de la Tour Vidal doivent être respectueux, souples, élastiques, réactifs, équilibrés et présenter une excellente technique à l’obstacle.

EXCALIBUR DE LA TOUR VIDAL (ici en présence de sa cavalière Penélope Leprévost) incarne la stratégie développée par Jean-Louis Bourdy-Dubois depuis deux décennies.

célèbre et prolifique souche d’Ifrane. Le nouvel éleveur souhaite utiliser Calvaro ou CARTHAGO. Finalement, c’est avec le second qu’est croisée Fragance de Chalus. Un croisement produit une unique fois, qui s’avère plus que payant.

Lady Calvaro et Mylord Carthago : des débuts fructueux

Ces deux premiers produits fructueux que sont Lady Calvaro et Mylord Carthago en ont appelé bien d’autres. Finalement, rien n’était lié au hasard. Dès le départ, Jean-Louis Bourdy-Dubois est resté attaché à ses principes, à ses convictions. Loin du microcosme normand et des élevages à grande échelle, ce discret éleveur bourbonnais a conservé sa vision et tracé sa route, avec le succès qu’on lui connaît. “Je ne suis jamais monté à cheval, mais j’ai essayé d’apprendre l’équitation à travers des lectures, des vidéos, des discussions avec de grands entraîneurs que j’ai eu la chance de rencontrer. J’en citerai deux en particulier : Laurent Elias et Jean-Paul Musette”, raconte Jean-Louis Bourdy-Dubois. “Cette connaissance de la technique équestre était pour moi indispensable afin de faire le lien entre les aptitudes naturelles d’un cheval et l’utilisation qui pouvait en être faite.”

Après Lady Calvaro, vient au monde MYLORD CARTHAGO, que l’on ne présente plus. Vice-champion du monde

Grâce à cet apprentissage, l’éleveur a déterminé trois critères de base. L’excellence, d’abord, constitue une première

Le cheval de sport belge

Discrétion et modestie Et pour valoriser ses produits, Jean-Louis Bourdy Dubois sait s’entourer. Pénélope Leprévost a l’habitude de collaborer avec l’élevage, puisqu’elle a performé avec Mylord Carthago, Sisley de la Tour Vidal, et peut désormais nourrir de grandes ambitions avec le prodige Excalibur de la Tour Vidal*GFE. Certains chevaux de la Tour Vidal évoluent également sous la selle de Jean-Charles Pirot, installé à La Châtre, dans l’Indre. Sisley de la Tour Vidal évolue d’ailleurs au sein des installations berrichonnes depuis plusieurs années. Corleone Tour Vidal, aperçu le

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Finalement peu médiatisé malgré son excellente réussite à l’élevage, Jean-Louis Bourdy Dubois, de nature réservée et discrète, préfère continuer son chemin sans attirer les foules. “Certaines personnes sont intéressées par mon approche de la reproduction ; ce qui m’a amené à faire des conférences notamment à l’étranger. Mais je n’ai aucunement l’ambition ni de servir d’exemple, ni de formuler des préceptes”, résume modestement l’intéressé. “J’ai seulement essayé, d’abord pour moi, de théoriser et d’appliquer ce que je pensais être une stratégie raisonnée de la reproduction. Mon objectif ne va pas au-delà et je peux dire que je n’ai nullement besoin de reconnaissance ou de considération.”

M élina Massias

Source : https://grandprix.info/fr

Retrouvez plus d’infos sur ces chevaux sur https://www.sbsnet.be/fr/ rechercher-un-cheval

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Septembre 2020

LE CONSEIL VETERINAIRE

Comment apporter une protection optimale aux poulains : la vaccination et la vermifugation Quels traitement peut-on alors mettre en place pour les poulains ?

important de rappeler que certaines mesures simples d’hygiène et d’élevage sont très importantes : • Nettoyer régulièrement les boxes de poulinage à l’eau chaude ( > 60 °c ) et désinfecter.

• Avant 2 mois : pas de vermifugation sauf si diarrhée confirmée à strongyloïdes westeri.

• Le ramassage régulier des crottins dans les boxes et paddocks est une mesure préventive très efficace.

©D.B.

1) La vaccination du foal Comme expliqué largement dans “Le Conseil Vétérinaire” précédent, paru dans notre Bulletin d’Information de juillet, la protection du poulain nouveau né passera d’abord et avant tout par une bonne vaccination de la jument gestante, contre la grippe, le tétanos et surtout la rhinopneumonie. Ainsi, fort de l’immunité transmise par sa mère, un poulain né de jument correctement vaccinée ne devra pas recevoir de primo-vaccination avant l’âge de 5-6 mois. Une jument correctement vaccinée, c’est un poulain plus longtemps protégé! Dans ce cas, pourquoi vacciner son poulain? Parce que même si les conditions d’élevage restent primordiales (propreté des boxes, entretien des prairies, sécurité des clôtures…), la vaccination est un point clef de la prévention de maladies qui peuvent être graves, voire mortelles. Dans ce cadre, pour le poulain, le protocole de vaccination suivant peut être proposé :

pour le vaccin grippe tétanos : • u ne primo vaccination à l’âge de 5-6 mois et un rappel 1 mois plus tard; • u n rappel 6 mois plus tard à l’âge de 12-13 mois; • un rappel annuel.

pour le vaccin rhinopneumonie : • une primo vaccination à l’âge de 5-6 mois et un rappel 1 mois plus tard; • un rappel 6 mois plus tard à l’âge de 12-13 mois;

• Entre 2 et 6 mois : le traitement ciblera essentiellement les ascaris ! On utilisera alors du fenbendazole ou du pyrantel.

• Préférer les prairies les plus saines pour les juments suitées et les jeunes chevaux : prairie de fauche de foin l’année précédente, prairie laissée au repos pendant deux mois ou prairie pâturée en alternance avec des bovins.

• A 6 mois, un traitement pour les strongles avec un lactone macrocylique (ivermectine ) • Entre 6 mois et un an : ne pas oublier un traitement contre les ténias à base de praziquantel en automne. Ensuite, après détermination de la population de parasites dominante par coproscopie, on choisira une molécule efficace contre les ascaris ou contre les strongles.

• Si possible, ne pas utiliser la même prairie chaque année pour les poulains car il y a accumulation d’oeufs d’ascaris très résistants dans l’environnement. • Une vermifugation correcte de la poulinière au printemps avant le poulinage permet de limiter l’infestation précoce des poulains.

Attention, ne pas utiliser la moxidectine avant l’âge de 6 mois.

• Eviter le changement de prairie après vermifugation, sinon la seconde prairie sera contaminée essentiellement par des parasites résistants.

Quels sont les principaux parasites du poulain ? a) strongyloïdes westeri sera le premier parasite à affecter le poulain, la contamination se fait par ingestion de larves infestantes présentes dans le lait de la jument, et cela dès la naissance. Le poulain développera une immunité spécifique assez rapidement.

• les poulains doivent être vermifugés systématiquement compte tenu de leur sensibilité plus importante aux parasites • il y a aujourd’hui une remise en question importante de nos connaissances scientifiques en matière de gestion des verminoses des équidés. Il sera donc essentiel que les éleveurs restent à jour quant aux nouveaux consensus de traitement et de gestion du parasitisme équin.

Malheureusement, la résistance aux anthelminthiques (vermifuges) est une réalité ! Il est donc de notre responsabilité d’éleveur de mettre en place des mesures de prophylaxie et un usage plus raisonné des traitements vermifuges.

c) A partir de 5 à 6 mois, le poulain sera également confronté à d’autres familles de parasites : les grands et les petits strongles. Soulignons le fait que les petits strongles ont un pouvoir pathogène important, responsable de diarrhée et d’amaigrissement. Le poulain sera également infesté par les oxyures et enfin les vers plats, ténias.

©D.B.

Vers 2 à 3 mois, le poulain sera confronté au parasite le plus dangereux pour sa santé, les ascaris (D.B.)

Le cheval de sport belge

• les deux principaux parasites du poulain sont les ascaris et les petits strongles.

Il faut changer les pratiques !

Pour rappel, il est très important de bien évaluer le poids de l’équidé avant de le vermifuger. Un sous-dosage permet le développement des résistances et un surdosage peut s’avérer toxique avec certaines molécules.

Avant d’aborder les différents types de parasites et leur traitement, il est

Ce qu’il faut retenir :

©D.B.

b) Ensuite vers l’âge de 2 à 3 mois, le poulain sera confronté au parasite le plus dangereux pour sa santé: un ascaris, le parascaris equorum, qui peut être responsable de coliques et même de rupture intestinale. De plus, les oeufs d’ascaris sont très résistants dans l’environnement et les poulains n’acquièrent une immunité face aux ascaris que tardivement, entre 6 mois et 2 ans !

A la naissance, les poulains sont évidemment indemnes de parasites, néanmoins ils y seront exposés dès les premiers jours de vie. De plus, les poulains sont beaucoup plus sensibles que les adultes aux parasites intestinaux.

Il est également important de rappeler qu’une bonne contention du poulain est déterminante afin de diminuer les risques d’effets secondaires.

Rappelons enfin que votre vétérinaire est votre partenaire privilégié. Il connait votre élevage et pourra justement vous conseiller ! Encore une fois, prévenir, c’est guérir…

- « Pratique vétérinaire équine », numéro spécial 2007. - « Le nouveau praticien équin », volume 11 de novembre 2015 et volume 5 de août 2005. - « Diseases ans disorders of the foal », Siobhan, Mc Auliffe and M. Slovis. - « Institut Français du cheval et de l’équitation: vermifugation des poulains ». - « Equi-paedi : une vermifugation raisonnée pour limiter les résistances ».

• La vermifugation doit être pensée à l’échelle de l’élevage et non à celle de l’individu, afin de maximiser l’impact sur la contamination des prairies.

2) La vermifugation du foal

Particularité: les poulains nés de mère non vaccinée peuvent être vaccinés plus précocement.

vétérinaire. L’achat de vermifuges sur internet est interdit et dangereux.

Bibliographie :

A l’avenir, il conviendra certainement de réaliser des coproscopies sur les chevaux adultes qui permettront de différencier les animaux faiblement excréteurs des animaux fortement excréteurs, afin de mettre un plan de lutte plus adapté. Tous les chevaux ne doivent pas être vermifugés tout le temps! Il faut absolument favoriser le développement de l’immunité des individus vis-à-vis des parasites, pour à moyen terme diminuer la pression d’infection dans nos élevages.

• un rappel tous les 6 mois.

©D.B.

Les vermifuges sont des médicaments et sont prescrits ou délivrés par votre

Septembre 2020

Tableau publié par l’IFCE (Institut Français du Cheval et de l’Equitation) dans « Une vermifugation raisonnée pour limiter les résistances »

CARTE DE VISITE

La Deflière, l’élevage

Depuis 2018, HAPPY MELODY DE LA DEFLIERE SBS enchaîne les bons résultats dans les principaux concours belges, sous la selle de Pascale Haep. Après plusieurs victoires et de bons classements en 2018 et 2019 à Bonheiden, Opglabbeek, Knokke et Lier, la jument de 7 ans a remporté début août 2020 deux épreuves à Opglabbeek, sur 1.40m et 1.35m. L’occasion de faire son portrait en interrogeant sa cavalière et propriétaire, ainsi que son éleveur d’origine, Charles Rollland...

Happy Melody au barrage de la finale des 7 ans à Opglabbeek

sommes dit : « il nous faut ce cheval ! ». Et jusqu’à présent, je ne le regrette pas du tout ! »

HAPPY MELODY DE LA DEFLIERE (BUTTON SITTE (E.T.) x ADIEU-Z)

uand nous appelons la cavalière Pascale Haep au téléphone pour lui poser quelques questions sur HAPPY MELODY DE LA DEFLIERE (Button Sitte E.T. x Adieu-Z), celle-ci est à cheval. Pas étonnant quand on sait que cette cavalière germanophone, installée à Saint-Vith, sort 8 chevaux en concours et les monte alternativement chaque jour ! « Je suis d’abord cavalière, l’élevage c’est une activité complémentaire. Les écuries sont juste à côté de ma maison. Nous élevons des Haep Horses. Mon objectif est d’avoir 4 poulains par an. Je fais

« HAPPY MELODY est née en 2013, elle avait alors 4 ans. Elle avait sauté le cycle. Je l’ai achetée en septembre et je l’ai un peu montée durant l’hiver. Puis j’ai commencé les concours à ses 5 ans. Elle a gagné la finale à Knokke et à Opglabbeek, et elle s’est souvent classée. Je lui ai accordé ensuite une longue pause et l’ai laissée trois mois en prairie. Puis j’ai entamé une belle saison à ses 6 ans, avec beaucoup de victoires et de classements. Nous étions qualifiées pour le championnat du monde grâce à ses résultats mais je n’ai pas eu de chance, je n’ai pas été retenue pour la finale, c’est le seul concours pour lequel nous n’avons

parfois des transferts d’embryon. Il y a un roulement, sinon j’achète un poulain. On vit à la campagne, avant c’était la ferme de mes grands-parents, que l’on a aménagée pour les chevaux. » Pascale Haep a acheté HAPPY MELODY DE LA DEFLIERE sur un coup de coeur : « Une amie l’avait vue chez Daniel Boudrenghien et m’avait dit qu’il avait une toute belle jument. J’ai demandé la vidéo à Daniel, je l’ai regardée avec mon mari et nous avons eu le coup de foudre, nous l’avons achetée directement, je ne l’ai même pas essayée, nous nous

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pas fait un sans faute… Après deux ou trois mois de praire, j’ai commencé les concours réservés aux 7 ans, nous étions particulièrement prêtes mais la crise du Covid 19 a annulé et perturbé les concours. Lors du concours international non officiel, préparatoire, à Bonheiden, elle a sauté durant trois jours sans faire de faute. Puis à Opglabbeek, elle a été impressionnante, elle s’est classée 5ème et a gagné deux épreuves. Pourtant ils étaient 90 partants dans les épreuves, les chevaux de 7 ans étaient mélangés avec ceux de 8 ans. J’ai donc gagné deux épreuves sur le même concours, c’est assez rare. Je compte continuer à tourner entre Bonheiden, Opglabbeek et Lier, avec l’objectif de garder ma jument en forme. »

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Le cheval de sport belge

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intergénérationnel Sa cavalière ne tarit pas d’éloges sur HAPPY MELODY : « Elle est vraiment jolie, c’est la star aux écuries, elle est très belle. Elle est également gentille pour tout, adorable, même en balade, et tranquille à la tonte. Elle est rapide aux barrages mais assez calme à la maison. Elle est bien dans sa tête. Elle peut aller en paddock avec les autres sans problème. C’est une petite princesse mais avec un bon caractère. » HAPPY MELODY a déjà reproduit. « J’ai essayé un transfert d’embryons avec elle et j’ai eu un très beau poulain, issu de l’étalon ASKA. Le poulain est né l’année passée. HAPPY MELODY a été inséminée à 5 ans, l’embryon a été importé après 7 jours chez une porteuse, qui a eu le poulain l’année suivante. Ce fut une réussite du premier coup. Le poulain s’appelle ASTERIX HH. »

quand même aussi du commerce. « J’ai 8 chevaux à monter tous les jours car je les alterne en concours. Mais mon but est d’éduquer les jeunes chevaux. C’est mon plaisir : regarder les poulains grandir et voir ce qu’ils vont devenir. Parfois j’achète un 4 ans, un jeune cheval, s’il me plait vraiment bien. Sinon, je préfère avoir des poulains et les élever… J’ai aussi deux enfants ! Je suis cavalière professionnelle, c’est mon métier mais je gère aussi l’aspect commerce, l’élevage… et mes enfants. »

Happy Melody à la remise de prix CSIYH à Opaglabbeek, le 2 août 2020

née chez nous, issue de la jument MELODY DE LA DEFLIERE. Je l’ai vendue très rapidement à Daniel Boudrenghien, à la fin de son année de naissance, elle devait avoir 7 ou 8 mois. Je me rappelle que cette pouliche est restée longtemps près de sa maman, un peu plus longtemps que les autres poulains, jusque janvier je crois, par manque de temps de ma part et parce qu’elle était plus difficile. Sa mère l’allaitait encore en janvier en prairie, car elle n’était pas pleine. Je me souviens d’une pouliche pas facile, bien posée mais avec du caractère ! »

Les souvenirs de l’éleveur Charles Rolland

Chez Pascale Haep, les chevaux sont montés ou longés tous les jours, et sont lâchés quotidiennement. « Ils ont ainsi un bon moral. Ils sortent 2 à 3 fois par jour de leur box : le matin ils vont dans le marcheur, puis je les monte, et ensuite ils restent une heure ou deux dans une petite praire, durant l’été en tout cas. Ils se sentent bien et ils me le rendent bien. » « Je laisse toujours mes poulains six mois avec la mère ; les autres éleveurs généralement les laissent 4 mois mais je trouve que c’est plus naturel de prolonger. Je les fais débourrer à 4 ans. Je fais malheureusement une sélection car le sport a fort évolué. Ceux que je garde viennent aux écuries à la maison, j’ai 15 box. Je les monte et je fais des concours. Je vends souvent des chevaux à 6, 7 et 8 ans, c’est

Charles Rolland est éleveur depuis ses 20 ans. « J’ai d’abord élevé des chevaux de trait avec mon père, dans la ferme familiale, c’était une ferme mixte avec des chevaux et des bovins. Puis j’ai eu envie d’un cheval de selle. J’ai commencé par acheter une petite jument chez un ami marchand : ELIANEQUE (Vautour x Epernay), née en 1966. J’ai eu mes premiers poulains avec cette jument. J’ai ainsi commencé l’élevage avec Marcel Fort, de Flobecq, et avec l’étalon JERICHO (Tanaël x Red Star II). J’avais entre 18 et 20 chevaux et environ 4 poulains par an. J’ai obtenu une cinquantaine de produits,

L’éleveur Charles Rolland a créé l’Elevage de la Deflière

Avant d’être achetée par Daniel Boudrenghien, HAPPY MELODY est née chez Charles Rolland, à Saint-Sauveur dans le Hainaut. A 92 ans, celui-ci a encore quelques souvenirs de cette pouliche : « Ce fut la dernière pouliche,

quasiment tous inscrits chez SBS. J’élève avec les étalons de Daniel Boudrenghien depuis très longtemps, quasiment 35 ans. Une pouliche de ELIANEQUE, MISS DEFLIERE (Duc d’Amplière x Vautour), a donné beaucoup de bons produits, ce fut une très bonne jument. L’élevage avait une bonne tête, des chevaux faciles. Daniel en a acheté beaucoup. Plusieurs sont partis à l’étranger : aux Etats-Unis, en Suisse, en Tchéquie… » A 92 ans, Charles Rolland commence à déléguer et à confier les rênes de son élevage à ses deux fils et à sa fille Marie-Anne. Agronome de formation, Marie-Anne travaille au Ministère flamand de l’AFSCA (FAVV). « Nous allons essayer de poursuivre l’activité de notre père, ce n’est pas facile entre le boulot et les enfants mais nous ferons de notre mieux. Papa suit toujours les choses attentivement, c’est encore un vrai fermier qui sait ce qu’il veut ! ».

C histine Rasir Pedigree et palmarès de HAPPY MELODY DE LA DEFLIERE sur https:// www.sbsnet.be/fr/chevaux/h54787

Trucs et Astuces

NOS INDICES POUR CHAQUE PHOTO :

En utilisant la carte de saillie électronique délivrée par le Studbook SBS depuis 2019, vous gagnez beaucoup de temps et de facilité : la plupart des informations sont préremplies. Il vous suffit de compléter les coordonnées du naisseur et c’est parti !

Une grande gagnante internationale issue de l’élevage de la famille Van Oudenhove, sous la selle de Kristof Cleeren Nom du cheval :.............................................................................................

Une souche exceptionnelle à l’origine d’une pléiade de gagnants et d’étalons approuvés Nom du cheval :.............................................................................................

Si vous ne possédez pas – encore - de carte de saillie électronique, vous disposez probablement d’un document émis par un autre Studbook. C’est très simple : nous avons prévu de vous guider pas à pas pour encoder les données ! Cliquez sur https://sirecloud.be/birth/new

Ici aussi un étalon approuvé au tempérament bien affirmé, né chez Robert Bragard à Heusy Nom du cheval :.............................................................................................

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Etalon approuvé, il fut le partenaire d’Eric Wauters et est le père de KALITA DE SOHAN (E.O.) Nom du cheval :.............................................................................................

Un étalon selle français parmi les meilleurs représentants de l’Elevage de Sainte-Hermelle Nom du cheval :.............................................................................................

Médaillé d’or aux J.O. d’Athènes, il a remporté trois Coupes du Monde d’affilée ! Nom du cheval :.............................................................................................

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Envoyez vos réponses (les noms des 6 chevaux) par mail à l’adresse ambassadors@sbsnet.be ou par courrier postal à Studbook SBS, Avenue Prince de Liège 103 Bte 4 à 5100 Namur, avant le 9 octobre 2020. N’oubliez pas d’indiquer vos coordonnées. Un tirage au sort sera effectué parmi les bonnes réponses.

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J’irai jusqu’au bout de vos rêves...

DRESSAGE

Les étalons « option Dressage » approuvés au SBS Dans notre parution de juillet 2020, nous vous présentions FIRST-STEP KHEOPS D’HATHOR et FIRST-STEP VALENTIN. Nous vous présentons ici deux autres étalons de dressage approuvés au SBS : MAXIMUNS JUNG HP DU WINCKEL et BAILAMOS BIOLLEY. e père de MAXIMUS JUNG HP DU WINCKEL est le célèbre MORRICONE, un étalon noir de souche allemande, issu d’un croisement Trakehner (Millennium) et Oldenburg (Hartima, par Rubin Royal (Rhoddiamant x Rubinstein). Morricone est né en 2012 et tourne actuellement au niveau Prix Saint-Georges. Morricone a deux propres frères, tous deux également approuvés à la monte publique. Son père, MILLENNIUM, n’est autre qu’un petit-fils de GRIBALDI qui est une référence de l’élevage : il est entre autres le père de TOTILAS (Champion du Monde), PAINTED BLACK ou encore ROSENPRINZ D. Les deuxième (RUBIN ROYAL) et troisième père (DE NIRO) de Morricone sont tous deux des étalons ayant été performants au niveau Grand-Prix. La production de Morricone est intéressante : il a déjà plusieurs fils approuvés dont MONTEREY, jeune recrue de chez P. Schockemohle. Tout récemment, un autre de ses produits a fait parler de lui lors de la vente élite du Oldenburg : MOVIE STAR, étalon approuvé, fut vendu pour la modique somme de 250.000€ ! La mère de Maximus HP du Winckel est une fille de FLORENCIO (Florestan 1 x Weltmeyer). Celui-ci gagnait en 2004 et 2005 les Championnats du monde des Jeunes Chevaux à Verden. On retrouve également dans la même souche BON COURAGE, étalon qui a fait sensation lors de son approbation. Bon Courage

Maximus Jung HP Du Winckel OLDBG, né en 2016, approuvé SBS en 2019, taille 165 cm, Noir est stationné chez Gestut WM en Allemagne. Maximus est actuellement au travail au Haras de Hus, sous la selle de Jessica Michel-Botton. Il a participé à son premier et unique concours au Mans en 2020. Il participera à la finale du championnat de France à Fontainebleau du 25 au 27 septembre 2020. ©Xelashooting

MAXIMUS évolue sous la selle de Jessica Michel-Botton, cavalière olympique. Il sait combiner son apparence noble avec de bons mouvements et une belle fluidité

La descendance de Maximus 2020 (7 poulains) est fortement marquée par un galop et un pas extraordinaire, un super trot et la cerise sur le gâteau, un caractère proche de l’homme, ce qui est important.

MAXIMUS JUNG HP du Winckel (MORRICONE I X FLORENCIO)

Sa cavalière Jessica Michel-Botton est enthousiaste : « Maximus est sensationnel. Il a obtenu au Mans 88,40% et 91,20%, dont un 10 en soumission. Alors que Maximus participait seulement à son premier concours, il nous a bluffé par son aisance en terrain inconnu. Il s’est prêté

au jeu de la danse et m’a suivie comme un enfant qui fait confiance à sa maman… Je suis très fière de lui ! » Maximus est donc un étalon approuvé SBS. Sa semence congelée est disponible à la vente auprès de son proprié-

Bailamos Biolley SBS, né en 2007, approuvé SBS en 2011, taille 167 cm , Bai foncé BAILAMOS BIOLLEY, étalon SBS, est un fils de SIR DONNERHALL, étalon allemand de référence. Père et grand-père de champions, Sir Donnerhall se révèle être un atout hors normes pour l’élevage, en partie en tant que père de mères. De nombreux jeunes étalons sont issus de ce champion grâce à leur mère. Sir Donnerhall est le propre frère de Sir Donnerhall II, étalon performant en international sous la selle de Morgane Barbançon Mestre.

Bailamos Bioley s’illustre actuellement en compétition sous la selle de Maud Adriaensen

Sir Donnerhall est le père de SAN MUSCADET, étalon admis tout récemment importé en France, SIR RUBINSTEIN OLD ou encore l’étalon SIR HEINRICH, et sa propre sœur CANDY OLD finissait 3e lors des championnats du monde des jeunes chevaux de 5 ans à Ermelo en 2018. La mère de Bailamos, DOLCE VITA BIOLLEY, est une jument qui combine les courants de sang « dressage » de son père FLORESTAN avec une mère par CODEX. On retrouve par conséquent beaucoup de chevaux performants

BAILAMOS BIOLLEY (SIR DONNERHALL X FLORESTAN-I)

Le cheval de sport belge

Septembre 2020

taire, Philippe Heussen, Winckel à Etalle.

Haras

Pedigree, palmarès, production, coordonnées du propriétaire, stations de monte, photos et vidéos sur https:// www.sbsnet.be/fr/chevaux/x20591 en CSO dans cette souche maternelle tels CHARIVARI BIOLLEY (Argentinus, performant en 140cm) ou encore IT’S BERLIN BIOLLEY (Berlin, performant en 135cm). Mais parmi ces chevaux d’obstacle, la mère de Dolce Vita a également produit FORTALEZZA BIOLLEY (Furst Romancier), qui participait en 2016 aux championnats du monde des jeunes chevaux de Dressage à Ermelo. Bailamos est le frère utérin de THORGAL BIOLLEY (Totilas), étalon approuvé à la monte au Studbook SBS, et de GALLARTICA BIOLLEY (Galliani Biolley) qui elle aussi participait aux championnats du monde des jeunes chevaux de dressage à Verden, en 2015. Bailamos s’illustre actuellement en compétition sous la selle de Maud Adriaensen et est disponible en semence congelée/fraîche chez sa propriétaire Stéphanie De Sadeleer (Biolley Horses) à Berlaar, en province d’Anvers. Pedigree, palmarès, production, coordonnées du propriétaire, stations de monte, photos et vidéos sur https:// www.sbsnet.be/fr/chevaux/b42080

 F rancis Carlens

De la compétition à l’élevage, le temps d’une pandémie

Après une période d’arrêt total imposée par la situation sanitaire exceptionnelle que le monde connaît actuellement, les compétitions équestres ont pu reprendre doucement, tant chez nous qu’à l’étranger. C’est en effet le 31 mai 2000 que s’est achevée cette suspension des compétitions sur le sol américain. Bien évidemment, à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ! C’est pourquoi la Fédération Américaine d’Équitation (USEF) a mis en place des règles et un protocole strict, afin que cette reprise se déroule dans les meilleures conditions possibles. depuis 2015, Faustino de Tili a survolé de nombreux Grand Prix 3*, 4* et même 5*, s’octroyant souvent de superbes 1ères places. Ce talentueux couple ne cesse de faire parler de lui aux USA, son terrain de prédilection, bien que le sol français lui ait également plutôt réussi en 2018, lors de la finale de la Longines FEI World Cup à Paris.

Nombreux sont les éleveurs et étalonniers qui ont choisi de « profiter » de cette période compliquée pour se (re)tourner vers l’élevage et saisir les opportunités inédites qu’offrent celle-ci. Un baby-boom se profilerait-il en pour l’année prochaine ? Qui sait, la génération « post COVID-19 » risque bien d’être prometteuse et 2021 sera peut-être une année particulièrement fournie en futur(e)s champion(ne)s ! De bonnes nouvelles également côté sport pour nos SBS-NA ! En effet, tout nouvellement exporté aux « States », le jeune Forman de Virton (Aragorn van Schuttershof x Kashmir van Schuttershof), élevé par Madame Françoise Hanus à Virton, s’y fait déjà bien remarquer. Arrivé début 2020 sur les pistes de Wellington, en Floride, il s’est de suite imposé 4ème au Grand Prix à $50.000 du Winter Equestrian Festival avec son cavalier Antonio Martinez Jr. (VEN).

FAUSTINO DE TILI (CASPAR ALIAS EUROCOMMERCE BERLIN X DARCO)

FAUSTINO DE TILI sous la selle de l’américaine Kristen Vanderveen - PARIS World cup finals 2018

outefois, ces mois sans compétitions auront également apporté leur lot de positif, puisqu’ils auront permis à certains étalons « cracks » de se consacrer quelque peu à l’élevage. C’est notamment le cas de Faustino

de Tili (Caspar x Darco), étalon BWP des écuries Bull Run Jumpers, qui a récemment décroché son approbation SBS haut la main au vu de son impressionnant palmarès. En effet, sous la selle de l’américaine Kristen Vanderveen

FORMAN DE VIRTON (ARAGORN VAN SCHUTTERSHOF X KASHMIR VAN SCHUTTERSHOF)

FORMAN DE VIRTON (pbiec.coth.com) Naisseur : Françoise Hanus - Virton

Très récemment, il a également brillé lors du Equestrian Sport Production Summer II en décrochant deux premières places dans deux épreuves distinctes lors du même week-end, dont notamment celle du Grand Prix à $20 000 sur 1m45, s’imposant ainsi devant le médaillé olympique Ben Maher (GBR) ! Et tant qu’à parler de figures emblématiques du CSO, ce n’est d’ailleurs nul autre que McLain Ward (USA) qui a permis au Vénézuélien de faire l’acquisition de cet épatant SBS : « Il vient de commencer à tourner dans les grands prix nationaux et quelques épreuves FEI cette année. C’est un cheval tellement gentil, je n’aurais pu rêver mieux », a-t-il déclaré à l’un des journalistes d’Equestrian Sport Production. Une vraie montée en puissance de ce duo qui entame tout juste la compétition ensemble mais qui s’avère déjà être très efficace ! La saison de concours 2020 n’aura certes pas débuté dans des conditions optimales et un climat serein, mais cette pandémie aura permis à certains de profiter d’un court instant pour se consacrer à autre chose que la compétition, et à d’autres de se perfectionner davantage pour un retour en force.

M organe Libotte

EVENTING

Le SBS pourvoyeur

de champions en Complet O

utre le CCI2*-S, le CCI3*-S et le CCI4*-S, l’événement accueillait les championnats de Belgique juniors, jeunes cavaliers, seniors mais aussi pour les jeunes chevaux de 6 et 7 ans.

La crise Covid19 avait provoqué le report du concours complet international d’Arville 2020, à Gesves, qui s’est finalement déroulé du 20 au 23 août 2020 mais à huis clos, privé de public. Les mesures sanitaires étaient strictes et les entrées fortement limitées. Il régnait donc une atmosphère assez particulière dans la belle propriété de la famille de Liederkerke, autour du château mais plus de 300 cavaliers étaient présents. Outre la Belgique, de nombreux pays étaient représentés : l’Allemagne, la Hollande, la Suède, la France, le Danemark, la Finlande, l’Italie, la Suisse, la Lituanie, l’Espagne, la Thaïlande mais aussi la Chine, le Japon et l’Inde. C’était pour les rares spectateurs admis l’occasion d’être au plus près des obstacles du parcours de cross, notamment.

Lara de Liedekerke-Meier s’est une nouvelle fois imposée sur ses terres. Elle a terminé 2ème au championnat de Belgique réservé aux 7 ans sur HERMIONE D’ARVILLE (Royal Dik x Kashmir van Schutters), une jument SBS. Elle a emporté l’épreuve réservée aux six ans avec ORIGI. Dans le CCI3*-3, la cavalière namuroise s’est distinguée avec HERMIONE D’ARVILLE mais aussi avec HOONEY D’ARVILLE (Vigo d’Arsouilles x Jet Set du Rezidal), autre jument SBS de 7 ans. Dans le CCI4*-S , Lara de Liedekerke termine 7ème sur ALPAGA D’ARVILLE (Wunder Boy van de Zuuthoeve x Shamaraan), encore un cheval SBS, né en 2006. Lara s’est du même coup octroyé le titre de championne de Belgique de concours complet pour les seniors.

ALPAGA D’ARVILLE (WUNDER BOY VAN DE ZUUTHOEVE x SHAMARAAN xx)

Lara de Liedekerke a dominé le Concours Complet international d’Arville, les 22 et 23 août 2020, notamment sur ALPAGA D’ARVILLE

Toussaint à Libramont-Chevigny. Nous évoquons ailleurs dans ce journal le beau classement au même concours de GOOD SIZE DES QUATRES CHÊNES (King Size x Figaro de Belle) qui a terminé 8ème au CCI3*-L, monté par Camille Lejeune. Un SBS élevé par Catherine de Foy à Villers-la-Ville. Dans la même

La semaine précédente, du 12 au 16 août 2020, c’est au Grand Complet du Haras du Pin, en France, que d’autres SBS s’étaient distingués. FIDJY DES MELEZES (Aga Khan x Bayard’Elle, a remporté le CCI2*-S sous la selle de Evelina Bertoli. Cette jument de 9 ans est née chez Hilaire

Le cheval de sport belge

Septembre 2020

épreuve, Cédric Liart terminait 19ème sur FINE MOUCHE- D.B. (Toulouse x Cassini-I), une jument SBS née chez Nicole Bouilliart à Uccle.

C hristine Rasir Informations, pedigree et palmarès de ces chevaux sur www.sbsnet.be

NOS AMBASSADEURS

GOOD SIZE DES QUATRE CHENES (KING SIZE x (43.68%) x FIGARO DE BELLE)

Good Size des Quatre Chênes qualifié pour les CCI 4*L

Good Size en cross, en août 2018 au CIC1* du Haras du Pin

Good Size et son naisseur et propriétaire, Catherine de Foy

Good Size et Camille Lejeune au passage du gué du cross du 3*L du Haras du Pin, ce 15 août 2020

GOOD SIZE DES QUATRE CHÊNES (King Size AA x Figaro de Belle), le frère utérin d’AVEROUGE DES QUATRE CHÊNES, a participé avec succès le weekend des 15 et 16 août 2020 au 3*L du Grand Complet au Haras du Pin, au cœur de l’Orne en Normandie. Il a terminé 8ème. Ayant participé à des 3* l’année dernière et à un 4*S en juillet 2019 à Jardy, son résultat au Haras du Pin le qualifie pour le 4*L.

onté par le cavalier français Camille Lejeune, GOOD SIZE DES QUATRE CHÊNES a effectué un très beau parcours au Grand Complet du Haras du Pin, une des plus grandes compétitions de concours complet organisées en France. Il s’est d’abord classé 11ème en dressage, puis a accompli le cross sans faute en 8’17’’. Il s’est ainsi classé 7ème. Pour la dernière épreuve, celle du jumping,

GOOD SIZE a passé le barrage en 73 secondes mais avec une barre, et donc 4 points de pénalité. Il a terminé 8ème.

SBS R.O. Le père de JAMILA, FIGARO DE BELLE, était également un SBS. L’éleveuse vit à Baisy-Thy (Genappe) dans le Brabant wallon. Les Quatre Chênes et leur prairie se situent à 400 mètres de sa maison, à Villers-la-Ville.

Camille Lejeune monte GOOD SIZE depuis juillet 2017. Si l’on fait un petit récapitulatif de ses deux dernières saisons, on voit que pour son premier 1*, en juin 2018 au CIC1* de Bazogesen-Pareds, en Vendée, GOOD SIZE a terminé 3ème sur 21 concurrents. En août 2018, pour son second 1*, il a remporté le CIC1* du Haras du Pin, sur 47 concurrents ! En novembre 2018 au CIC1* Le Pouget, au cœur de l’Hérault, il s’est classé 4ème sur 98. Fin mai 2019, au CIC3*-S de Renswoude aux Pays-Bas, il était 6ème sur 64. En juillet 2019, il s’est classé 4ème sur 19 au Circuit Top 7 du CCE3* au Haras de Jardy, à Marnes-laCoquette. Un palmarès déjà bien rempli !

Catherine de Foy nous raconte les débuts de la carrière de GOOD SIZE DES QUATRE CHÊNES : « Good Size a débuté sa toute première saison, à 4 ans, sous la selle de Lara de Liedekerke (je l’avais fait naître en rêvant qu’elle le monterait, elle avait de si bons résultats avec Averouge des Quatre Chênes!). Mais Lara exigeant qu’il soit castré pour le garder dans ses écuries, je l’ai confié à Chloé Rathy, après l’avoir fait prélever en sperme congelé à l’ERC De Morette - Equine Reproduction Center de Ternat. D’ailleurs les stocks sont toujours là, Good Size est admis à la reproduction à l’AES – Anglo European Studbook - et à l’ANAA - Association Nationale de l’Anglo Arabe. Pour 2021, il a un poulain prévu en Espagne et un poulain prévu en France. Bref, Chloé l’a très bien monté pendant quelques

Ce mâle de 8 ans est un produit de Catherine de Foy, naisseur et propriétaire entre autres de GOOD SIZE DES QUATRE CHÊNES et d’AVEROUGE DES QUATRE CHÊNES, tous deux fils de JAMILA DES QUATRE CHÊNES, jument

Les SBS se font remarquer à Saint-Tropez

es parcours CSI 1*, CSI 2*, CSI 4* et CSI 5* sont proposés aux professionnels et amateurs. Plusieurs épreuves, chaque semaine, permettent de remporter des points comptant pour la Longines Ranking, le classement mondial des meilleurs cavaliers. Le haut niveau du saut d’obstacles international était ainsi représenté au Haras des Grillons de Grimaud du 20 au 23 août pour les CSI 1*, 2* et 4*, avant le CSI 5* du 27 au 30 août. Les SBS n’ont pas manqué de s’y faire remarquer.

Au CSI4*, la championne olympique Pénélope Leprévost sur EXCALIBUR DE LA TOUR VIDAL SBS (Ugano Sitte x Ogano Sitte) s’est classée 5ème dans le 1.55m-1.60m. Dans l’épreuve 1.45m, c’est DALILA DE LA POMME SBS (Taran de la Pomme x Diamant de Semilly) qui a terminé 4ème.

Parrainées par Hubside et créées par l’entrepreneur et cavalier Sadri Fegaier, les compétitions de l’HUBSIDE JUMPING sont des événements auxquels les cavaliers internationaux aiment prendre part. Les compétitions se tiennent à Grimaud, dans le golfe de Saint-Tropez. Après une première saison en 2019, les compétitions ont souffert du confinement mais ont repris dès le 12 juin 2020 et se sont succédé à un rythme hebdomadaire.

L’organisateur de l’Hubside Jumping, Sadri Fegaier, montait EVEREST D.R. SBS (Darco) dans le CSI2* et s’est classé 4ème dans le 1.35m et 7ème dans le 1.30m. EVEREST D.R. est né chez Gilbert Deroock à Wemmel. Sadri Fegaier a aussi profité de ce jumping pour évoluer avec sa nouvelle monture, l’étalon SBS CADEAU DE MUZE (Nabab de Rêve x Almeo), né chez Joris de Brabander à Sint-Niklaas.

Au vu de ses résultats, encore un ambassadeur SBS à suivre et en complet cette fois !

C hristine Rasir La généalogie et le palmarès de GOOD SIZE DES QUATRE CHÊNES se trouvent sur https://www.sbsnet.be/fr/chevaux/g52549

Bulletin d’Information édité par la Société Royale “Le cheval de sport belge” asbl Studbook SBS Avenue Prince de Liège 103 bte 4 5100 NAMUR (Jambes) - Belgique Tel. : +32 81 330 660 (9 à 12 h) Fax : +32 81 330 666 BTW : BE 0408 630 613 Website : www.sbsnet.be e-mail : sbs@sbsnet.be Editeur responsable M. Marcel POULAIN Rue des En Hauts, 43 à 7070 Le Roeulx Président : M. Marcel POULAIN Vice-Président : M. Jacques FRASELLE Secrétaire général : Dr Marc PIERSON Membres : M. Daniel BOUDRENGHIEN M. Francis CARLENS M. Benoît DEVILLERS M. Ludovic HAMMER Mme Annick LANGENSCHEID Dr Patrick MAHIEU M. Christophe MAYERUS Mme Laurence MEUNIER M. Jan STERKX Secrétariat : Mme Anne-Françoise FABRY Chargée des Relations internationales : Mme Morgane LIBOTTE Rédaction et Communication : Mme Christine RASIR

Sadri Fegaier a acquis l’étalon SBS CADEAU DE MUZE (Nabab de Rêve x Almeo)

Pour le 5*, le programme sportif était enrichi d’une épreuve nouvelle à Grimaud, toujours impressionnante : les « six barres ». DESMO DU CLOS DE LA VALLIERE SBS (Ugano Sitte x Ksar-Sitte) s’est classé 8ème, avec la Française Mathilde Couturier (naisseur : Hedwige Rousseau à Bernissart).

STE-HERMELLE SBS (Vargas de Ste-Hermelle x Andiamo). Dans le 1.50m, DOLCE DECEUNINCK SBS (Toulon x Cartier van de Heffinck) est 3ème, sous la selle du Français Olivier Perreau (naisseur : Geert Schoutteet). De son côté, Grégory Wathelet a gagné l’épreuve 1.40m du CSI2*, avec FAUT-IL DES 7 VALLONS SBS (Comme il Faut x Double Espoir), un étalon approuvé né chez Bernard Dandrifosse à Durbuy.

Dans le CSI5*, Jérôme Guéry est 2ème dans le 1.40m avec FAIS TOI BELLE DU SEIGNEUR SBS (Baltik-Sitte x Heartbreaker) et également 2ème dans le 1.45m avec GREAT-BRITAIN-V SBS (Nabab de Rêve x Carolus). Le cavalier belge se classe 7ème dans le 1.55m sur ERAS

Le cheval de sport belge

mois, puis c’est Camille Lejeune qui a pris le relais en juillet 2017. » (NDLR : conformément à notre règlement, les produits de Good Size sont inscriptibles au Studbook SBS sur base de son approbation dans un ou plusieurs Studbook(s) membre(s) de la Fédération Mondiale – WBFSH).

C hristine Rasir

Septembre 2020

Webmaster : Mme Christel AGRAMME Graphisme : Créastyl Concept srl • www.creastyl.be Traduction : Mme Patricia BORGENON Compte financier : 250-0090000-69 IBAN BE71 2500 0900 0069 BIC GEBABEBB Cotisation annuelle (HTVA 6%) : 75 € (Belgique) • 90 € (Europe) 145 US $ (reste du monde) La publicité est faite sous la responsabilité des annonceurs et n’engage en rien le Studbook SBS, en particulier en ce qui concerne l’approbation des étalons proposés.

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Le cheval de sport belge - septembre 2020

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