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Villeneuve possède un Bourg dynamique et convivial

L'église réformée, anciennement Saint-Paul, a été reconstruite peut-être au début du XIIIe siècle.

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«Souvent, des gens qui ne vivent pas sur l'Est vaudois pensent que Villeneuve est une sortie d'autoroute vers une zone industrielle. Moi je leur dis «Venez découvrir notre bourg» explique Patrick Francey, directeur du Théâtre de l'Odéon et gérant d'une papeterie dans la Grand-Rue. Le bourg historique de Villeneuve, qui compte un peu plus de 5000 âmes et constitue le chaînon manquant entre la Riviera et les Chablais, mérite en effet que l'on quitte l'autoroute pour s'y engouffrer.

Bordée par le Léman, cette «Ville neuve de Chillon» date de 1214, quand Thomas Ier de Savoie l'a fondée sur l'ancien village médiéval de Compengie. «C'est un quartier très agréable et très vivant. Avec d'abord tous les services réunis dans un petit périmètre: gare, école, poste administration, etc.», indique Cécile Croset, gérante de deux drogueries et responsable des commerçants de la Grand-Rue.

Cette artère pavée de 500 m, ouverte à la circulation automobile, est l'épicentre du bourg historique. Ne serait-ce les voitures parquées sur ses deux flancs, on se croirait presque plongé au Moyen Age quand la bourgade «dut sa prospérité à sa situation favorable sur la route de France en Italie par le col du Grand-Saint-Bernard. Et que son port constituait non seulement un point de rupture de charge obligé dans le trafic des marchandises, mais aussi une base militaire et un chantier naval où les comtes de Savoie firent construire leurs navires aux XIIIe et XIVe siècles», peut-on lire dans le Dictionnaire historique de la Suisse.

La Grand-Rue est ceinte de jolies maisons de deux ou trois niveaux. «Elles lui confèrent beaucoup de cachet», convient Sidonie Perrin qui réside dans l'une d'elles depuis 14 ans. Des deux côtés de cette belle artère, où il fait bon flâner, s'échappent de petites venelles comme la ruelle du Parc, la rue du Lac, celle du Levant, ou la minuscule «rue» Dr Gondoux. Parallèlement s'étendent la rue des Pressoirs et, faussement nommée, celle des Fortifications.

Au milieu de la Grand-Rue, la fontaine néogothique mène vers la belle église réformée, anciennement Saint-Paul. «Elle a été reconstruite au début du XIIIe siècle et encore modifiée par la suite», indique Michèle Grote, historienne et archiviste communale.

Indéniablement, le quartier du Bourg de la «Ville neuve» est attractif. Et il semble vraiment y faire bon vivre. «C'est très convivial et tous les gens se connaissent», note Cécile Croset. Exemple à l'Etoile, où le prix du café est sans doute le plus bas loin à la ronde. Ici, les clients se saluent par leur prénom, tutoient avec un bon mot ou fument de conserve sur la terrasse. «Bon, l'été, c'est très, très bruyant. Les heures de sommeil coûtent cher», note Sidonie Perrin.

Ce qui frappe tout au long de la Grand-Rue, c'est le nombre («environ 55», précise Cécile Croset) et la grande diversité des commerces. «Imaginez que rien que dans ce petit quartier nous avons deux boucheries, alors qu'il n'y en a plus à Montreux, et aussi un traiteur», se réjouit Patrick Francey. Le Villeneuvois a en effet, outre papeterie, boucheries, drogueries, et cafés, tout ou presque à portée de pas (liste loin d'être exhaustive): kiosques, ateliers, fleuriste, fromagerie, pharmacie, imprimerie, instituts de beauté, restaurants, banques, médecin, vétérinaire, agence de voyages. Et même une armurerie… et des pompes funèbres. Sidonie Perrin fait l'ensemble de ces courses ici. «Comme ça, j'évite de prendre la voiture pour me rendre dans les centres commerciaux. Et ça me permet de donner un coup de main aux commerçants.»