Jeannine Hainaut, une tisseuse de liens: “Merci à tous pour les rencontres”


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Jeannine Hainaut, une tisseuse de liens: “Merci à tous pour les rencontres”
Le diocèse de Tournai rend hommage à Jeannine Hainaut qui prend une retraite bien méritée.
Par La rédaction
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Jeannine Hainaut, la responsable des visiteurs de malades quitte ses fonctions au sein du diocèse de Tournai pour une retraite bien méritée. Elle laisse un vide. Ce sera complexe de faire sans elle, parce qu’elle a un petit quelque chose en plus. Extrait de son portrait signé Alix Tumba (Diocèse de Tournai)

Le diocèse de Tournai rend hommage à Jeannine Hainaut qui prend une retraite bien méritée.

Jeannine Hainaut est responsable des visiteurs du diocèse de Tournai depuis 2001. À l’époque, elle travaille à mi-temps et est déjà responsable de la région de Mons. Il faut savoir qu’à Tournai, les visiteurs sont structurés et c’est ce qui fait que ça fonctionne. Il y a des années, un prêtre de Gilly a imaginé ceci : les visiteurs sont rassemblés en équipes ; ils ont un responsable. Ce dernier appartient à une équipe régionale dont tous les responsables se rencontrent plusieurs fois par an. Cette équipe régionale a, elle aussi, un responsable qui rencontre trois fois par an ses homologues régionaux. Et ça fonctionne. Tout le diocèse est couvert et l’information est transmise à tous, via ces intermédiaires.

Quand Jeannine arrive, elle n’a qu’à s’y faufiler. Pourtant, ce n’est pas une mince affaire. En tant que responsable, il faut être présent à tous les étages de cet immeuble à la charpente solide. Au niveau diocésain, on gère les rencontres diocésaines, on part en réunions régionales, on file dans les petites équipes porter secours, renseigner, accompagner et puis surtout (et c’est là que Jeannine sent son cœur battre un peu plus fort) on va à la rencontre des personnes qui composent toutes ces équipes. C’est là qu’elle se rend compte qu’il est hors de question, quand on est responsable, de penser « hiérarchie », même si le côté architectural semble le supposer.

Lire aussi: "J'étais malade, vous m'avez visité", la découverte de la mission de visiteurs de malades

Tisser des liens

Ce qu’elle préfère par-dessus tout, c’est le contact avec les autres. C’est ce qui, dans son métier d’infirmière, lui a déjà fait changer de service. Quand elle a senti que les patients sombraient progressivement dans l’anonymat, elle l’a difficilement supporté.

Arrivée en hôpital de jour, elle a pu accomplir ce qui la faisait vivre : nouer, attacher, entrelacer, combiner, tisser des liens. C’est munie de ce beau bagage qu’elle est devenue responsable des visiteurs : la maladie, la souffrance, elle connaissait. Elle savait aussi prendre soin. Elle pouvait entendre et mener un groupe. Enfin, pas assez à son goût. Elle s’est formée, et a d’ailleurs le souvenir marquant de deux formations qui l’ont fait avancer.

Le sens de l’équipe et l’Amour de Dieu

Elle le constate aujourd’hui. Le métier a un peu changé au cours du temps. Quand je lui demande après ces presque vingt années le fil rouge qui la tient et qu’elle proposerait à toute personne entrant chez les visiteurs, elle me répond sans hésiter : "Ne pas travailler seul, travailler en équipe". Quant à l’Évangile, elle en retient "J’étais malade et vous m’avez visité", et le fait qu’il faut simplement demeurer en l’Amour de Dieu, parce que c’est là que l’on trouve les forces pour se mettre en chemin. Elle me dit aussi : « De moi-même je ne peux rien faire, mais quelqu’un en moi me fait avancer ».

Jeannine Hainaut demande de ne pas oublier de mentionner ceci : elle quitte le service, paisible mais avec émotion. Paisible parce qu’il y a un relais et que l’aventure continue. Elle tient aussi à souligner quelque chose d’important. Pas d’envolées lyriques donc, ou de métaphores savantes, pour clôturer ce texte. Juste ses mots à elle : "Merci pour toutes ces rencontres".

Alix Tumba

Catégorie : Eglise Belgique

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