PHOTOS | Un séjour paisible au monastère de Wavreumont
Les moines bénédictins du monastère Saint-Remacle à Wavreumont Stavelot accueillent des visiteurs, qui viennent se ressourcer au calme.
- Publié le 19-08-2020 à 08h17
Les cloches sonnent douze coups à Wavreumont, l’heure du deuxième office de la journée. Treize visiteurs chantent les psaumes avec les frères du monastère. Certains sont venus spécialement pour l’office, d’autres sont de passage pour quelques jours.
«Nous avons un service d'hôtellerie pour accueillir des visiteurs individuels, explique le frère François. Les gens viennent ici pour se ressourcer, pas nécessairement pour un motif religieux, bien qu'ils peuvent participer à nos offices s'ils le souhaitent. Ce n'est pas une maison de vacances ou un hôtel bon marché, mais on ne demande pas à l'entrée un certificat de baptême.»
Les hôtes sont libres de gérer leur temps comme ils le souhaitent: ils lisent, se baladent ou travaillent dans le potager. Un exemple avec Pierre qui étudie à Gembloux pour devenir ingénieur agronome. Il est venu sur les hauteurs de Stavelot pour préparer sa seconde session.
«À la maison, je suis toujours dérangé par mes frères et sœurs. Ici c'est calme, c'est idéal pour étudier», note-il. Suite à la crise sanitaire, plusieurs visiteurs ont été contraints d'annuler leur séjour. Le monastère peut accueillir jusqu'à 40 personnes, qui viennent généralement y séjourner une semaine.
«On est rarement complet, sauf pour des périodes extraordinaires comme durant la Semaine Sainte par exemple. Ici on a rouvert mais on n'a pas fait de publicité pour ne pas attirer trop de monde. Ça peut arriver que l'on dépasse les huit jours mais c'est assez rare. L'idée ce n'est pas qu'on devienne un lieu de seconde résidence», sourit le frère François.
Des stages et conférences
Habituellement, les frères organisent des conférences et des journées de réflexion. Les événements ont été annulés cet été, les mesures sanitaires étant trop compliquées à mettre en place. Cependant, des stages sont organisés au sein du monastère. Ainsi durant cinq jours, Marie-Jeanne Honhon donne des cours d'écriture d'icônes. Les participants apprennent à peindre saint Joseph ou saint Christophe via une technique russe. «On ne peint pas une icône, on l'écrit, explique la professeure. Il s'agit d'une représentation picturale de l'évangile qui lui, est écrit.» Le site de Wavreumont offre un moment pour se retirer.
Un moment où, comme le dit frère François, «on ne court pas après le temps».