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Déchetteries du Hainaut en grève : deux sites fermés ce week-end et un mouvement qui pourrait durer

Les déchetteries d’Hérin et de Douchy-les-Mines sont fermées tout le week-end en raison d’une grève. Ce mouvement social pourrait durer, alors qu’un préavis court jusqu’au 31 décembre.

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Il est 10 h 30, ce samedi, la pluie ne s’arrête pas et Christophe est un peu désabusé de trouver la porte de la déchetterie d’Hérin close. « On n’était pas au courant, explique ce Bellaingeois avant de rebrousser chemin. C’est embêtant de charger un frigo pour rien… »

Même problème pour Laurent, venu de Wallers avec le coffre bien rempli. « Je vais aller à Denain et si c’est fermé, je remettrai tout dans un coin. » Il a sans doute dû être satisfait de voir que la déchetterie de Denain était bien ouverte. Seuls les sites d’Hérin et de Douchy-les-Mines sont fermés ces samedi et dimanche.

Les grévistes attendent « des compensations »

Ces fermetures s’inscrivent dans un mouvement de grève entamé il y a plusieurs semaines par les agents de déchetteries du Valenciennois, du Cambrésis et du Douaisis, bientôt regroupés au sein du SIAVED, un opérateur de poids dans la gestion des déchets. Certains s’inquiètent de leurs conditions de travail. « Ça ne nous dérange pas de travailler plus, mais on veut des compensations », soupire Julien, 37 ans, emmitouflé dans sa parka orange pour lutter contre le vent qui s’engouffre dans la déchetterie de Denain.

Certains agents continuent de travailler ce week-end malgré la grève, comme ici à Denain.
Certains agents continuent de travailler ce week-end malgré la grève, comme ici à Denain.

« À partir de janvier, les déchetteries seront ouvertes du lundi après-midi au dimanche midi, explique Isabelle Dubois, de la CGT Siaved. Ils veulent nous donner seulement deux RTT imposés et un RTT libre. Nous demandons cinq RTT de plus. » Cette syndicaliste s’inquiète aussi de la santé des agents, qu’elle estime « pas prise en compte ».

Le mouvement va se poursuivre

Ce vendredi, une vingtaine d’agents se sont rassemblés pour porter ces revendications, et le mouvement ne devrait pas s’arrêter de sitôt, même s’il demande une vraie organisation. « Les fermetures sont variables car les agents ne sont pas fixés sur un site, reprend Isabelle Dubois. Et financièrement, ça devient compliqué, donc certains se mobilisent sur leurs repos. » « J’en suis à six jours de grève en novembre, ça fait près d’un tiers de mon salaire », complète Julien. Mais à l’entendre, on devine qu’à la prochaine mobilisation, il n’aura pas besoin de beaucoup de temps pour se décider à rejoindre ses collègues.

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