On le sait, la Belgique pratique elle aussi l’agriculture intensive. C'est plus particulièrement le cas en Flandre, où le bétail requiert beaucoup de nourriture… et donc beaucoup d’eau. La Belgique pourrait-elle à son tour voir fleurir des bassines sur son territoire ?
Tant du côté du fédéral que de la Flandre et de la Wallonie, on assure ne pas être au courant de tels projets et l’on met au contraire en avant les alternatives mises en place par les agriculteurs, ainsi que les fonds débloqués par les autorités pour optimiser l’utilisation de l’eau.
"À Ardooie, plusieurs agriculteurs se sont unis avec un producteur de fruits et légumes surgelés afin de récupérer les eaux usées utilisées pour laver les légumes afin d'arroser leur culture. C’est un cycle continu. À Torhout, les sociétés d’une zone industrielle ont installé un système de captage d’eau de pluie sur leur toiture pour arroser les cultures avoisinantes", illustre Bart Merckaert du département de l’Agriculture et de la Pêche du gouvernement flamand.
Du côté wallon, même si l’on conçoit être moins avancé que la Flandre dans ce domaine, on souligne les efforts fournis ces dernières années. "D’importants moyens ont été débloqués pour améliorer la réutilisation d’eau et augmenter les structures de rétention", déclare Alice Cousin, chargée de mission du projet Res'eau au sein de la Fédération wallonne de l’Agriculture. "Même si l’irrigation augmente chez les agriculteurs à cause de l'augmentation des sécheresses, plusieurs projets sont en phase de développement pour minimiser les pertes d'eau."