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Pierre Locht, CEO du Standard, sur la situation financière du club : « Nous sommes dans une spirale négative, mais j’ai confiance pour la suite »

Pour le club liégeois, il est temps de renouer avec des résultats positifs, des joueurs qui performent et qui pourront, ensuite, ramener de l’argent dans les caisses.

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Pierre Locht, Ivan Leko vous a-t-il fait part de ses inquiétudes concernant la situation financière du club ? À l’inverse, avez-vous évoqué avec lui son implication dans le Footbelgate avant son arrivée ?

Nous avons eu une discussion franche et transparente avec Ivan. Il suit l’actualité belge et connaît bien l’histoire du Standard. Il sait qu’il est dans un club qui connaît un passage difficile mais il sait aussi qu’il y a un actionnaire qui fait ce qu’il faut. Concernant le Footbelgate, nous avons eu échange, court mais transparent, sur ce qui lui a été reproché et sur le fait qu’aujourd’hui, comme beaucoup d’autres, il est hors du dossier.

Ivan Leko est le 19e coach sur les 14 dernières années. Comment expliquez-vous cette instabilité chronique à ce niveau-là ?

Le Standard reste un grand club, où l’ambition est toujours haute. Il y a parfois eu des erreurs de gestion, mais il faut aussi dire que la longévité d’un coach, dans n’importe quel club, n’est jamais certaine, sauf exceptions. Et puis, la saison passée, notre coach est parti de lui-même…

Quel message voulez-vous adresser aux supporters qui s’inquiètent de l’évolution de leur club ?

Il faut être honnête avec eux. Sur ce mercato, nous n’allons pas dépenser des montants spectaculaires. Nous serons dans la même lignée que cet été, avec l’espoir de réaliser un coup comme celui d’Hayao Kawabe. Nous ne devons pas vendre obligatoirement pour acheter. Le départ de Donnum a effectivement débloqué le dossier Djenepo, mais il n’a pas impacté les arrivées d’Hayden, Alzate ou même Sowah. Nous voulons retrouver une dynamique positive, entrer dans un cercle vertueux : des résultats qui s’améliorent, des joueurs qui se mettent en valeur, en tirer un maximum pour ensuite apporter une plus-value sur le plan financier. Pour l’instant, nous sommes dans une spirale négative. Ne pas participer à une Coupe d’Europe, c’est dix, quinze millions d’euros en moins dans les caisses. Ces deux dernières années ont été rendues difficiles par les mauvais résultats de la saison 2021-2022 et leurs conséquences directes, l’impact du Covid qui s’est encore fait ressentir dans les comptes la saison dernière et les réformes fiscales en Belgique, qui ont impacté les salaires des joueurs et les commissions des agents, entre autres. C’est la réalité.

Le Pro League impose aux clubs de retrouver des fonds propres positifs d’ici 2028, avec une amélioration de 20 % qui doit être justifiée chaque année sous peine de sanction. Qu’en est-il pour le Standard, dont la dette est aujourd’hui de 34 millions d’euros ?

Nous avons procédé à une augmentation de capital qui nous permet d’être en règle par rapport à ces 20 %. J’ai confiance pour la suite car nous avons la chance d’avoir un actionnaire qui soutient le club. Certes, il y a eu des retards dans les paiements, mais ceux-ci sont finalement arrivés. Le Standard a rarement connu un actionnaire qui apportait autant financièrement. Mais cela ne peut pas être le fonctionnement du Standard sur le plus long terme, nous devons devenir autonomes et cela passera par une nouvelle dynamique positive sur le terrain, un retour en Playoffs 1 et en Europe.

Il y a des inquiétudes, au sein des supporters, quand ils voient que le Genoa ou Vasco de Gama, deux clubs qui appartiennent à 777, connaissent eux aussi des difficultés sur le plan économique.

777 a racheté des clubs qui partagent des points communs : ce sont des clubs historiques dans leur pays, qui possèdent une grosse « fan base » et qui étaient en difficulté avant leur arrivée. Nous n’avons jamais dit que cela nous permettrait, au Standard, de retrouver une sérénité du jour au lendemain. Même si tout n’est pas rose, je constate par exemple que le Genoa a redressé la pente, est remonté en Serie A et s’y stabilise et qu’on parle même de transferts assez onéreux. C’est cela que nous devons atteindre, c’est l’objectif de 777.

Regrettez-vous que les responsables de 777 ne prennent pas plus souvent la parole ?

Non, c’est normal. Il est pour moi hors de question de pointer du doigt 777. Si le Standard est aujourd’hui 9e et pas 6e, ce n’est pas à cause des « méchants Américains ». Il ne faut pas se cacher derrière eux. L’ambition du Top 6, elle a été annoncée par nous et nous représentons directement nos investisseurs. Évidemment, ils ne sont pas satisfaits, comme nous, de la situation actuelle. Mais ils se sont impliqués, notamment quand il a fallu choisi Ivan Leko. Leur rôle et de fixer les grandes lignes mais ce ne sont pas eux qui interviennent directement dans la gestion quotidienne du Standard, ce qui est normal.

Le Standard a été épinglé par la Commission des Licences, notamment en ce qui concerne des retards de paiement sur les salaires. Pensez-vous que ça aussi, cela puisse impacter les joueurs sur le terrain ?

Je dois dire que 95 % du temps, les salaires sont payés en temps et en heure. Il y a de toute façon toujours une communication claire envers les joueurs. Ce que vous mentionnez concernait d’un côté des primes, de l’autre un versement qui n’a finalement été retardé que de quinze jours. Tout le club est impacté, mais on essaye que les joueurs le soient moins. Le stage, par exemple, dans de superbes conditions, restait important à mes yeux et je tenais à ce qu’il se fasse, malgré la situation financière.

Commentaires

2 Commentaires

  • Louis Dominique

    je ne comprends même pas comment on peut encore écouter ce baratineur qui ment même pour dire une vérité ; On remarque que l'anglais et les dirigeants de 777 ne sortent pas souvent du bois .

  • Louis Dominique

    je ne comprends même pas comment on peut encore écouter ce baratineur qui ment même pour dire une vérité ; On remarque que l'anglais et les dirigeants de 777 ne sortent pas souvent du bois .

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